Les deux formations de la NFL ont connu beaucoup de succès récemment : les Texans ont gagné leur sept derniers matchs, et les Chargers sept de leurs huit derniers. Les défensives des deux adversaires ont excellé au cours du dernier mois : celle des Bolts n'accordant qu'une moyenne de 15¾ points en quatre parties, et celle des Texans, 16,8 points par rencontre, durant la même période.
L'enjeu est grand pour les deux belligérants : si le club texan l'emporte, il se qualifie pour les séries éliminatoires, si les Chargers gagnent, ils conservent leurs chances de décrocher le titre de la division Ouest de l'Association Américaine, s'ils battent ensuite les Broncos de Denver, lors de la dernière semaine du calendrier régulier du circuit Goodell.
Samedi, on devrait assister à une confrontation serrée alors que les deux équipes ont un rapport de forces et de faiblesses assez équivalent. Les deux défensives sont fortes, et pourraient exploiter les faiblesses des deux lignes à l'attaque. Le "pass rush" des deux unités défensives pourraient exercer une pression intense sur les deux quarts arrières, et ainsi limiter leurs actions offensives.
C'est surtout vrai dans le cas de Justin Herbert, le pivot des Chargers, qui doit, par surcroît, jouer avec une main fracturée (la gauche, pas celle avec laquelle il lance le ballon). Avec une ligne offensive décimée par les blessures, et n'arrivant pas à bien le protéger en situation de passes, Herbert a été le quart qui a subi le plus de pression cette année, dans la Ligue Nationale. Il a subi 49 sacs, le 3e plus haut total chez les quarts arrières réguliers de la NFL.
C'est simple, quand la brigade défensive des Texans est à son mieux, il n'y a rien à faire contre elle. Des quarts arrières dominants comme Josh Allen, des Bills (huit sacs, deux interceptions contre les Texans, le 20 novembre) et Patrick Mahomes, des Chiefs (deux sacs, trois interceptions et le plus faible coefficient d'efficacité de sa carrière soit 19,8 le 7 décembre), l'ont appris à leurs dépens, cette saison.
Lors de leur dernier duel, en matchs éliminatoires, le 11 janvier 2025, Justin Herbert (no 10, photo ci-dessus) avait goûté à la médecine de la féroce défensive des Texans, en voyant quatre de ses passes être interceptées, et en subissant quatre sacs, dans un cuisant revers de 32 à 12, à Houston. En point de presse, cette semaine, Herbert a dit se souvenir très bien de cette rencontre à sens unique, qui a mis fin abruptement aux espoirs de championnat de son équipe.
Les Chargers ont l'avantage du terrain pour le match de samedi, là où ils ont gagné six de leurs huit parties cette saison. Quant à eux, les Texans ont éprouvé des ennuis en attaque, lors de leurs visites à l'étranger, même s'ils ont réussi à gagner quatre de leurs sept rencontres, loin de leur domicile.
Après avoir commencé la saison en perdant leurs trois matchs initiaux, et cinq de leurs huit premiers, les Texans ont enchaîné avec dix victoires lors de leurs douze rencontres suivantes, principalement grâce à leur défense, la meilleure de la Ligue.
Leur attaque s'est améliorée au fil du temps, même durant l'absence du quart C.J. Stroud, (photo ci-dessus) qui a manqué quatre joutes à cause d'une commotion cérébrale. Mais cette offensive est inconstante, et elle n'occupe que le 19e rang de la NFL, pour les points marqués par match (23,1), et les verges gagnées (323,9).
En contre partie, l'attaque des Bolts est supérieure, surtout en raison d'un meilleur groupe de receveurs, et de porteurs de ballons plus efficaces, surtout la recrue Omarion Hampton, qui gagne en moyenne 4,7 verges par course, et fait aussi du bon travail pour capter des passes en sortant du champ arrière. Herbert contribue également au jeu au sol à raison de gains de six verges par portée (461 au total), dont quatre pour 20 verges et plus, jusqu'ici, cette saison.
À cause de l'excellence des deux défensives, le club qui va mieux courir avec le ballon, et qui réussira le mieux sur les jeux aériens à courte portée, sera avantagé. Herbert est un meilleur QB que son homologue C.J. Stroud, les Chargers sont meilleurs que leurs opposants en zone payante ("red zone"), et pour convertir leurs troisièmes essais. De plus, ils vont jouer chez eux.
Avantage aussi en faveur des Chargers en ce qui concerne le coaching, avec l'entraîneur chef Jim Harbaugh (photo ci-dessus). C'est pourquoi les bookmakers les favorisent pour gagner par 1½ point samedi, au SoFi Stadium.
Dans un duel que l'on prévoit très serré, le club qui commettra le moins d'erreurs fera probablement pencher la balance de son côté. À ce chapitre, les Texans sont supérieurs. Ils doivent une partie de leurs succès à leur différentiel de + 15, le deuxième meilleur de la NFL. Celui des Chargers est plus modeste à + 3, mais leur défense a réussi autant d'interceptions que celle de Houston, soit 17. Mais les quarts arrières des Texans ont lancé moins d'interceptions que ceux des Bolts, c'est-à-dire, sept contre douze.
Par contre, si l'affrontement doit se décider par un long botté de placement, le botteur de précision des Bolts, Cameron Dicker, pourraient faire la différence. Il a réussi cinq placements de 50 verges et plus, en six tentatives, cette saison, tandis que son vis-à-vis des Texans, Ka'imi Fairbairn, a manqué son coup quatre fois en douze essais, sur la même distance.
Dicker fait partie des cinq joueurs de son club qui ont été élus au Pro Bowl. Les autres sont le quart arrière Justin Herbert, le bloqueur Joe Alt (absent présentement à cause d'une blessure à une cheville), le secondeur de ligne Tuli Tuipulotu, et le demi de sûreté Derwin James.
Les Texans auront quatre représentants à ce match d'étoiles du 3 février prochain : le rapide ailier éloigné Nico Collins, l'ailier défensif Will Anderson, le secondeur de ligne Azeez Al-Shaair, et le demi de coin Derek Stingley.
Texans 17, Chargers 20.
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