samedi 31 août 2024



SAISON  2024-25  DES  LIONS  DE  DÉTROIT  :  ON  SE  CRACHE  DANS  LES  MAINS  ET  ON  RECOMMENCE  !


On complète notre tour d'horizon des clubs de la division Nord de la Conférence Nationale en scrutant de plus près les champions de l'an dernier, les Lions de Détroit.

Ça se passait le 28 janvier dernier, au Levi's stadium de Santa Clara, en Californie, devant 71 824 spectateurs.  Les Lions de Détroit menait 24 à 10 sur les 49ers de San Francisco, avec une vingtaine de minutes à jouer dans le match.  On raconte que les partisans des Lions, excités au maximum, avaient déjà commencé à réserver leur place pour le Super Bowl du 11 février à Paradise, Nevada.

Il y avait de quoi être fébrile, jamais leur club favori n'était venu aussi près de participer au Grand match.  Six décennies de déboires et de frustration allaient prendre fin.  Le fond du baril avait été atteint en 2008, quand l'équipe de "Motor City" était devenue la première de l'histoire de la Ligue Nationale de Football à perdre tous ses matchs (0-16).  Les fans étaient découragés, et les joueurs aussi.  Des super vedettes comme Barry Sanders, et, plus tard, Calvin Johnson, avaient préféré prendre une retraite précoce, au lieu de continuer de perdre avec cette organisation détestable.

Les Lions avaient remporté leur dernier championnat de Ligue en 1957, alors que la NFL n'existait même pas.  Avant cette saison 2023-24, leur dernière victoire en séries éliminatoires remontait à 1991 (leur seul gain depuis 1957); et ils venaient de gagner leur premier titre de division depuis 1993.



Le but ultime de parvenir enfin à leur premier Super Bowl était donc à portée de leurs mains.  Puis, en un rien de temps, plus précisément deux minutes et quinze secondes, les 49ers ont frappé comme l'éclair : deux touchés successifs, le premier sur un superbe catch de Brandon Aiyuk, le second sur une course d'une verge de Christian McCaffrey.  Les Lions venaient de perdre une avance de 24 à 7 à la mi-temps.  Le pointage était égal 24-24.

Les Niners ont ajouté dix autres points au tableau, dans les douze premières minutes du quatrième quart, et s'en étaient fait des espoirs des Lions, et de leurs partisans désenchantés.

Après cette défaite cruelle et amère, l'entraîneur en chef Dan Campbell (photo ci-dessus) n'a pas réconforté ses hommes.  Il leur a dit qu'ils venaient de manquer une occasion unique d'aller jusqu'au bout, et qu'une telle chance ne se reproduirait peut-être plus jamais pour eux.

Mais, au camp d'entraînement, cet été, plusieurs joueurs ont déclaré qu'ils étaient encore plus déterminés qu'avant, de capturer ce trophée Lombardi, qui leur a échappés, alors qu'ils en étaient si près.

Les instructeurs de l'équipe savaient ce qui avait causé la perte de leur formation : la faiblesse de leur défensive, en particulier, la tertiaire, une véritable passoire.  Les coachs de cette unité ont donc retroussé leurs manches, durant la saison morte, afin de trouver des solutions à leurs problèmes.



Car c'est bien beau d'avoir une des meilleures attaques sur le terrain, et d'empiler les points.  Mais aucune équipe ne peut gagner au Super Bowl sans avoir au moins une défensive dans le top 5, ou le top 10, de la Ligue.  Les Chiefs de Kansas City l'ont démontré.

Cette brigade défensive manquait de chasseurs de quarts arrières, seul Aidan Hutchinson se distinguait dans ce rôle.  Il avait besoin d'aide.  Un "front 7" qui ne met pas assez de pression sur les attaquants ennemis, hypothèque sérieusement les chances que sa tertiaire tienne le coup, derrière.  Les Lions ont donc fait l'acquisition de l'agent libre DJ Reader (photo ci-dessus), un plaqueur défensif qui a passé les quatre dernières années avec les Bengals de Cincinnati, et l'ailier défensif Marcus Davenport (ex-Saints et ex-Vikings).

Pour renforcer leur tertiaire pleine de trous, les Lions ont obtenu le demi de coin Carlton Davis III, dans un échange avec les Buccaneers de Tampa Bay.  Ils ont également fait signer un contrat à Amik Robertson, un ancien des Raiders.  Ils ont repêché Terrion Arnold (1ère ronde) et Ennis Rakestraw Jr (2e ronde).

Ils espéraient aussi que Emmanuel Moseley (photo ci-dessous) reviendrait en forme après avoir raté toute la saison dernière à cause d'une blessure au genou.  Il s'est de nouveau blessé au camp d'entraînement, au début du mois d'août.  Il sera absent pour une durée indéterminée, en raison de muscles pectoraux tordus. 

Toutes ces additions ont aussi servi à remplacer des joueurs qui ont quitté l'équipe, entre autres : C.J. Gardner-Johnson (Eagles), Cameron Sutton (Steelers, suspendu pour huit matchs), et Tracy Walker (49ers). 



Avec ces changements, les Lions croient qu'ils vont éviter la catastrophe de l'an passé, quand leur défensive a été la pire de la NFL, pour le nombre de passes de 20 verges et + (69), permises aux offensives opposées.  Ainsi que le 2e pire bilan de la Ligue, pour la moyenne de verges accordées par passe.  Mais les analystes experts, ne pensent pas que les efforts de l'équipe pour améliorer cette défensive seront suffisants.  La tertiaire demeure plus que douteuse...tout comme l'extérieur de la première ligne.

À l'attaque, rien de trop alarmant si ce n'est la perte du receveur Josh Reynolds, parti à Denver via le marché des joueurs autonomes.  Il en résulte un manque de profondeur qui pourrait nuire à l'offensive redoutable de Détroit.  Chez les Lions, on pense que le choix de première ronde de 2022, Jameson Williams, pourra remplacer Reynolds comme ailier éloigné no 2, aux côtés de l'excellent Amon-Ra St.Brown (119 réceptions pour 1 515 verges et dix touchés, l'an passé).

Les deux premières saisons de Williams ont été ruiné par les blessures et une suspension pour gambling.

Kalif Raymond devrait voir plus d'action à titre d'ailier espacé numéro 3.

Le fantastique ailier rapproché Sam LaPorta, sera encore une cible principale pour le quart arrière Jared Goff, lui qui a établi un record l'an dernier, en captant 86 passes, pour 889 verges et dix touchés.  Aucun ailier rapproché recrue n'avait fait mieux dans l'histoire de la NFL.



Avec le porteur de ballon recrue Jahmyr Gibbs (photo ci-dessus), LaPorta a également écrit son nom dans le livres des records.  C'est le premier duo de recrues qui a amassé au moins 2 000 verges de gains (passes et courses combinées) et réussi 20 touchés, dans une même saison.

Gibbs (915 verges, dix touchés), et son coéquipier porteur de ballon, David Montgomery (1 015 verges, 13 touchés), ont formé aussi un duo irrésistible dans le champ arrière des Lions, l'an dernier.  Le premier par sa rapidité et son habileté, le second par sa force.

Il faut dire qu'eux et le quart Goff ont pu profiter de la meilleure ligne à l'attaque de la NFL.  Quatre des cinq partants de la saison dernière seront de retour cette année.  Kevin Zeitler (ex-Ravens et élu au Pro Bowl) remplace Jonah Jackson (maintenant un Rams).  Deux autres Pro Bowleurs s'alignent sur cette sensationnelle unité : le centre Frank Ragnow et le plaqueur Penei Sewell.

Le quart arrière Jared Goff (photo ci-dessous) a fait sa place parmi l'élite de ses confrères de la NFL, en capitalisant sur ses forces, bien exploitées dans un système offensif où il est devenu très à l'aise et confortable.  Ses 4 575 verges de gains aériens, ses 30 passes de touché, et son coefficient d'efficacité de 97,9 attestent de son excellence.



Cela fait en sorte que l'attaque des Lions devrait être encore une des plus puissantes du circuit Goodell en 2024-25.  Comme en 2023-24, quand elle a marqué 30 points et + dans onze parties, incluant deux matchs éliminatoires.

Comme la défensive, les unités spéciales n'ont pas été à la hauteur l'an passé.  Surtout le botteur de précision Riley Patterson, que les Lions ont remplacé par Michael Badgley, à quatre matchs de la fin de la saison.  Badgley est de retour cette année.  Tout comme le botteur de dégagements Jack Fox, dont les Lions sont satisfait.

Le retourneur de bottés de dégagements Kalif Raymond est dangereux, et il occupera encore cette fonction durant la prochaine campagne.  Craig Reynolds et Khalil Dorsey se sont livrés une lutte au camp d'entraînement pour les retours de bottés d'envoi.  Il semble que c'est Reynolds qui a gagné.



CONCLUSION

Je ne crois pas que les Lions puissent faire mieux que leur fiche de 12-5 l'an dernier.  Ils auront plus de compétition dans leur division, et ils auront plus de pression sur les épaules, puisque leurs partisans et les experts s'attentent à ce qu'ils franchissent le dernier pas, celui leur permettant d'atteindre enfin le Super Bowl.

Leur groupe de receveurs manque de profondeur.  Si des blessures sérieuses font manquer plusieurs matchs à leurs principales vedettes offensives, ou aux principaux piliers de leur défensive, les Lions n'ont pas assez de réservistes de qualité pour s'en tirer sans coup férir.

Détroit n'a pas une formation si dominante.  Leur attaque ne pourra pas toujours gagner leurs affrontements en fusillade.  La défensive doit faire mieux.  Elle a failli bousiller encore leurs matchs éliminatoires, la saison passée.  Les Buccaneers de Tampa Bay, et les Rams de Los Angeles, ont souvent renversé la vapeur, et ils sont presque parvenus à vaincre les Lions, en passant le ballon presque à volonté contre la faible tertiaire de Détroit.

C'est un "must" de compter sur une défensive très solide pour accéder aux plus grands honneurs dans la NFL.  C'est la défensive, dit-on, qui gagne les championnats.  Ce n'est peut-être pas aussi vrai qu'avant, puisque la Ligue a changé ses règlements pour favoriser l'attaque, mais il n'en demeure pas moins qu'une trop grande faiblesse à la défense, peut sérieusement saborder vos chances de grimper jusqu'au sommet...


N.B.  Lire d'autres analyses dont les références apparaissent ci-contre, dans la marge de droite sous la désignation «Messages les plus consultés au cours des 30 derniers jours» →

vendredi 30 août 2024



SAISON  2024-25  DES  PACKERS  DE  GREEN BAY :  EN  AVANT !  AVEC  LE  GRAND  MOUVEMENT  JEUNESSE  VICTORIEUX  !


Troisième destination de notre odyssée dans la division nord de la conférence nationale : green bay.

De chicago, en passant par le minnesota, nous arrivons maintenant à green bay, où les packers de l'endroit ont surpris le monde du football professionnel américain, en réalisant presque l'impossible la saison dernière.

Après la fin de l'ère aaron rodgers, faisant désormais partie des jets de new york, l'équipe était en reconstruction l'an dernier.  Avec un si grand nombre de jeunes joueurs, qu'elle était la formation de la nfl avec la moyenne d'âge la plus basse.  Et, généralement, on sait à quoi s'attendre d'une bande de footballeurs inexpérimentés : des problèmes de croissance, et des défaites à la chaîne...pour un bon bout de temps.

Et c'est bien de cette façon que la campagne 2023-24 a commencé, pour les jeunes packers de l'entraîneur en chef matt lafleur.  après sept parties ils n'en avaient gagné que deux.  À leurs cinq derniers matchs, ils n'avaient marqué que 15,6 points en moyenne.  À la mi-saison, au milieu du mois de novembre, ils avaient une fiche de 3-6.  La fin de l'année s'annonçait longue et pénible.

Le successeur de aaron rodgers au poste de quart arrière, jordan love, semblait perdu sur le terrain.  il avait attendu pendant trois ans avant d'avoir enfin la chance de prendre pour de bon les commandes de l'attaque de son club.  Comme rodgers avait dû patienter, en son temps, avant de succéder définitivement à brett favre.



Comme son équipe en général, Love en arrachait en début de calendrier : un coefficient d'efficacité au plancher, à 78,2 ; doublé d'un anémique pourcentage de passes complétées à 57,7 %.  Imprécis, il n'arrivait pas à repérer ses jeunes receveurs qui, comme lui, apprenaient leur métier sur le tas.  Ils semblaient ne pas savoir comment ça fonctionnait chez les professionnels...

Dans les deux années précédentes, les dirigeants du club avaient fait le grand ménage chez les receveurs.  Exit les devante adams, allen lazard, randall cobb, marquez valdes-scantling, robert tonyan et autres mercedes lewis.  Ils étaient tous partis.

Leurs remplaçants sont tous des jeunes issus des repêchages de 2022 et 2023.  Christian Watson, Romeo Doubs, Jayden Reed, Dontayvion Wicks, Bo Melton, ainsi que malik Heath, sont âgés de 23 à 25 ans.  Les deux ailiers rapprochés, Luke Musgrave, et Tucker Kraft, n'ont également que 23 ans.  Love lui-même n'a que 25 ans.  Et son nouveau porteur de ballon, josh jacobs (ex-Raiders), se trouve bien vieux à 26 ans !  Surtout aux côtés de son compagnon de champ arrière MarShawn Lloyd, 23 ans.  



La ligne à l'attaque ne compte que deux joueurs de plus de 25 ans : le centre Josh myers, 26 ans; et le garde à gauche Elgton Jenkins, 28 ans.

À part le garde à droite Jordan Morgan, aucun des membres de la ligne à l'attaque et aucun des receveurs, dont il est question ci-dessus, n'a été un choix de première ronde aux repêchages.  C'est dire l'excellent travail accompli par les dépisteurs des packers.  La marque d'une bonne organisation...

En défensive, le seul joueur partant qui a atteint la trentaine est l'ailier défensif preston smith, 31 ans.  Les Packers sont la seule équipe de la NFL à ne compter qu'un seul régulier de 30 ans et plus.

À mesure que tous ces jeunots apprenaient à se connaître, et à se familiariser avec le jeu de la grande ligue, ils se sont mieux coordonnés entre eux, et ils ont mieux performé.  Tellement, que les Packers ont exécuté un retournement de situation incroyable, à partir de la deuxième moitié de saison.  De 3-6, ils ont porté leur dossier final à 9-8, en gagnant six de leur huit dernières rencontres.

Grâce à un revers inespéré des seahawks de seattle contre les steelers de pittsburgh, au dernier match du calendrier, Green Bay s'est glissé à la dernière place (7e) des clubs participant aux séries éliminatoires, dans l'Association Nationale.



Et ils ne se sont pas arrêtés là.  Au premier tour éliminatoire, ils ont surpris les cowboys, à dallas, en les battant 48 à 32.  C'était la première fois de l'ère moderne de la nfl, c'est-à-dire, depuis 1970, qu'un club aussi jeune, et semé numéro 7, gagnait un match des playoffs.  Un exploit peu banal...

Puis, en demi-finale de la NFC, ils sont venus très très près de jouer le même tour aux puissants 49ers de San Francisco.  Ces derniers ont eu très peur, car à une minute et sept secondes de la fin de l'affrontement, ils tiraient de l'arrière 21 à 17, avant de marquer le touché victorieux.

Cette fin de saison spectaculaire des Packers, incitent les dirigeants de l'équipe, et les experts prévisionnistes, à croire que ces succès vont se poursuivre en 2024-25, et au-delà.  Ainsi, ils concluent que, au fond, la reconstruction n'aura duré qu'une demi-saison !!!



Le principal artisan de ce retour en force du "Pack", a certes été le quart Jordan Love.  Ayant appris à mieux connaître ses jeunes receveurs au cours de la première moitié de la campagne, il est devenu plus précis et plus performant.

Avec l'aide de son coach Matt Lafleur (photo ci-dessus), son taux de réussite de passes complétées a progressivement augmenté de 53 % (matchs 1 à 3), à 61 % dans les six parties suivantes, puis à 70 % dans la seconde moitié de la saison.  Après la semaine 10, seul le quart Brock Purdy, des 49ers, a été plus efficace que lui, dans la Ligue Nationale.

Dans la poussée victorieuse de fin d'année (huit dernières rencontres), Love a réussi 70,3 % de ses passes, pour des gains de 2 150 verges, 18 touchés, seulement une interception, pour un coefficient d'efficacité de 112,7.  Il n'a subi que 11 sacks durant cette heureuse période.

Dans la victoire des siens contre les cowboys, en éliminatoires, il a fait encore mieux : 76,2 % de passes complétées, pour 272 verges, trois touchés, et une efficacité à 157,2 -ce qui est près du score maximum qu'un quart arrière peut atteindre-.



Au cumulatif, pour toute la saison régulière 2023-24, malgré son lent début, Love a gagné 4 159 verges par la passe, il a lancé 32 passes de touché (2e rang de la NFL), avec onze interception, et un coefficient d'efficacité de 96,1.  Il dit devoir ses succès au fait qu'il a appris à demeurer plus longtemps dans la pochette protectrice, en évitant de s'énerver quand il est sous pression.

Auparavant, il tentait trop de s'échapper vers l'extérieur, et à lancer le ballon en déséquilibre, précipitamment, et sans bien ancrer ses pieds au sol.  En panique, il visait des receveurs souvent en double ou triple couverture.  Il en résultait de nombreuses erreurs.  Maintenant, il prend de meilleures décisions, et il cherche moins à forcer des jeux à faible pourcentage de réussite.

Malgré le faible échantillon qui leur a permis de constater ce que Love pouvait accomplir dans sa future carrière, la direction de l'équipe n'a pas hésité en faisant signer à Jordan Love, le plus gros contrat de l'histoire de la NFL.  Il s'agit d'une entente de 220 millions de dollars, bonne pour quatre ans.



Cela veut dire que les Packers croient que Love est ni plus ni moins qu'un digne successeur de Aaron Rodgers (photo ci-dessus), et de Brett Favre.  Dans la même lignée qu'eux...  Un quart "générationnel"...  Est-ce prématuré de sauter aussi vite à ces conclusions ?  Love a-t-il vraiment fait suffisamment ses preuves pour mériter un tel contrat ?  L'avenir nous le dira, mais il y a quand même un risque...

Ça s'est déjà vu des QBs connaissant une extraordinaire séquence, avant de "refroidir" beaucoup, et définitivement, par la suite...

La situation des receveurs de passes de Green Bay est assez bizarre, et unique en son genre.  La jeune cohorte ne comporte pas vraiment d'ailier éloigné numéro 1.  Un gars qui peut approcher les 1 000 verges de gains dans une saison.  C'est certain qu'ils sont jeunes, et qu'ils peuvent encore beaucoup progresser, avec plus d'expérience.

Christian Watson est peut-être celui qui pourrait devenir le no 1.  L'an dernier, il était bien parti, mais il a été ralenti par une blessure récurrente au jarret, qui l'ennuie depuis longtemps.  Elle lui a fait rater huit parties en 2023-24 (photo ci-dessous).



Les trois principaux ailiers espacés des Packers sont à peu près d'égale force, tout comme les trois autres qui sont réservistes.  Cette homogénéité embête les défensives ennemies, qui ne savent jamais à quoi s'attendre, ou lequel surveiller de plus près. 

Mais chacun des trois principaux receveurs du club de Lafleur semble avoir développé une spécialité.  Christian Watson excelle sur les longs jeux de passe (moyenne de 15 verges par catch).  Romeo Doubs brille en zone rouge.  Et Jayden Reed (photo ci-dessous) est celui qui a gagné le plus de verges : 793 par la passe, 119 au sol, pour un total de dix touchés.  Moins utilisé, Dontayvion Wicks semble aussi doué pour attraper des "bombes", comme l'indique sa moyenne de 14,9 verges par attrapé.

Ensemble, ces quatre jeunes hommes ont tout de même marqué 27 touchés, même si quelques-uns d'entre eux ont manqué des matchs.  Pas mal pour le groupe de receveurs le plus jeune de la NFL.  Il y a beaucoup de compétition entre les ailiers éloignées des packers.



Outre les quatre gars mentionnés plus haut, il y en a deux autres qui pourraient les défier pour avoir plus de temps de jeu.  En effet, Bo Melton et Malik Heath ne sont pas loin derrière, et ils travaillent fort pour prendre le dessus.

C'est la même chose du côté des ailiers rapprochés.  Il n'y a pas vraiment de numéro 1.  Luke Musgrave et Tucker Kraft ont chacun leurs qualités propres, mais ils luttent à armes égales, pour obtenir le plus de temps d'utilisation.

Les dirigeants du club sont contents de ces compétitions, et de ces luttes entre jeunes et fringants footballeurs.  Ça ne peut que les rendre meilleurs et bénéficier à l'équipe.  C'est la philosophie du gérant général Brian Gutekunst (photo ci-dessous).
  


Les Packers ont repêché 35 joueurs au cours des trois dernières années.  Pour Gutekunst, la jeunesse, ça signifie : plus de rapidité, plus d'explosivité, plus de progression rapide, plus de jambes fraîches, plus de verdeur (green !).

Si on pense à la jeunesse pour ce qui est du groupe de receveurs, on en veut aussi chez les demis offensifs.  Les Packers ont laissé partir Aaron Jones, 29 ans, sur le marché des agents libres.  Ils ont gardé AJ Dillon, mais il sera absent cette saison en raison d'une blessure au cou.  Cela fera de la place pour le juvénile MarShawn Lloyd, 23 ans.

Lloyd secondera le nouveau demi offensif des Packers, Josh Jacobs, qui, après une année fantastique avec les Raiders, en 2022 ( 2053 verges de gains combinés, courses et passes), a éprouvé des difficultés l'an dernier, en ne gagnant que 3,5 verges par portée.  Il est vrai qu'il a été blessé, et qu'il a été affecté par la grève qu'il a faite durant le camp d'entraînement.

Les Packers croient qu'il peut rebondir cette année, et qu'il peut rapporter 1 500 verges de gains à l'équipe.  C'est également un bon receveur de passes.



En ce qui concerne le poste de quart arrière, il ne faudrait pas que Jordan Love se blesse pour une longue durée.  Le quart substitut Malik Willis n'est pas bon.  À ses deux premières années dans la NFL, avec les Titans du Tennessee, il a très peu joué, mais son pourcentage de passes complétées a été très faible, à 53 %, pour une moyenne anémique de 5,3 verges par passe, aucun touché, trois interceptons, et un affreux coefficient d'efficacité de 49,4.

Pour supporter cette attaque, la ligne offensive est remarquable en protection de passes (seulement 30 sacks accordés, 3e meilleurs dans NFL), mais elle laisse à désirer pour le blocage, sur les jeux au sol.  La majorité des partants de l'an passé reviennent cette saison, sauf David Bakthiari, dont les Packers se sont lassé, après trois ans à le voir constamment à l'infirmerie.  Rasheed Walker (choix de 7e ronde en 2022) le remplacera.

La recrue Jordan Morgan (choix de première ronde cette année), a également décroché le poste de garde à droite partant.  Il succède au vétéran Jon Runyan, qui s'aligne maintenant avec les Giants de New York.

🏈🏈🏈



DÉFENSIVE

Les Packers de Green Bay n'ont pas atteint le super bowl depuis la saison 2010-11.  Avec un quart arrière dominant comme Aaron Rodgers, ils auraient pu gagner plus d'un championnat de la NFL.

Mais le super QB portant le no 12, ainsi que les fiers partisans de l'équipe, en ont toujours voulu à la défensive du "Pack", pour avoir souvent laissé tomber leurs coéquipiers de l'offensive, lors de matchs cruciaux.  Autrement, en tenant mieux en échec leurs rivaux, la défensive aurait fait sa part pour ouvrir le chemin vers le trophée vince lombardi, nommé en l'honneur de l'ancien entraîneur légendaire des Packers.

Encore, la saison dernière, si elle a pu limiter les dégâts en concédant relativement peu de points aux clubs adverses, lors du calendrier régulier, elle a été plus généreuse en séries éliminatoires,  Elle a permis 32 points aux cowboys de Dallas; et elle a été incapable d'arrêter les 49ers de San Francisco, lors de leur poussée victorieuse, dans les dernières minutes de jeu du match de demi-finale de la NFC.



Plusieurs coordonnateurs défensifs se sont succédés au fil des saisons, afin de trouver de bonnes solutions aux problèmes de cette brigade défensive, souvent critiquée pour son inconstance. Cela pourrait être encore le cas cette année, avec le nouveau patron de cette unité : Jeff Hafley (photo ci-dessus).  Il va implanter de nouveaux schémas de jeu, plus agressifs, qui risquent de prendre du temps à être adoptés par ses joueurs.

D'une défensive 3-4, on passera à un système 4-3, peut-être en espérant améliorer la défense contre les jeux au sol.  Elle qui a failli à la tâche, la saison dernière, en allouant 2 181 verges (28e rang de la NFL) aux attaques opposées.  Cela a eu pour effet de prolonger les séries offensives des adversaires.  Ils ont gagné en moyenne 32,9 verges par série (26e rang pour la défensive des Packers dans ce domaine).

Durant la saison morte, la défensive a perdu quatre joueurs sur le marché des agents libres : le secondeur De'Vondre Campbell, les demis de sûreté darnell Savage, Jonathan Owens et Rudy Ford.


Pour remédier un peu au manque de profondeur à cette position de "safety", les Packers ont donné un gros contrat à l'agent libre Xavier McKinney, qui était avec les Giants de New York depuis quatre ans.  Celui-ci est un des meilleurs demis défensifs de la Ligue, mais ce sera insuffisant.  Parce que, dans la tertiaire, Eric Stokes, et Jaire Alexander, ont de gros problèmes à rester en santé.  Ils manquent ainsi beaucoup de matchs.

Le reste de l'unité défensive est assez solide, surtout la première ligne (avec Preston Smith, Kenny Clark, et Rashan Gary), mais il y a encore des points d'interrogation, et des doutes, au sujet des secondeurs.  Quay Walker a un bon potentiel, mais Eric Wilson. et Isaiah McDuffie, sont très ordinaires.

🏈🏈🏈

UNITÉS  SPÉCIALES

Les Packers ont libéré le botteur Anders Carlson (photo ci-dessous) au camp d'entraînement.  Il a raté au moins un placement dans dix des douze dernières parties de l'équipe, la saison passée.  Il a fait mal à son club en demi-finale de conférence, en janvier, quand il a manqué son coup sur une distance de 41 verges, contre les 49ers.



Le gérant général Brian Gutekunst a plutôt opter pour réclamer la recrue Brayden Narveson, soumis au ballottage par les Titans du Tennessee.  L'ancien botteur des Packers, Greg Joseph était aussi en compétition avec Carlson, pour l'obtention du poste, mais il n'a pas été retenu non plus.

Pour s'occuper des bottés de dégagement, le jeune Daniel Whelan sera de retour, pour une deuxième année, à sa position.

C'est le demi défensif Keisean Nixon qui retournera les bottés des botteurs adverses.

🏈🏈🏈

CONCLUSION

Il n'est pas garanti que Jordan Love pourra poursuivre sa fabuleuse séquence de la fin de saison dernière.  Les dirigeants des Packers le croient dur comme fer, mais rien n'est impossible.  On a déjà vu ça par le passé, dans la NFL, des feux de paille qui se sont éteints rapidement.  Mais disons que les probabilités penchent en faveur de Green Bay à ce sujet.
  


Love devrait rester pas mal "hot" en 2024-25 même si, depuis un an, les coordonnateurs défensifs des autres équipes ont étudié plus de films sur son jeu, et qu'ils devraient avoir de meilleures idées pour le contrer.

En offensive, est-ce qu'on verra le formidable Josh Jacobs de 2022, quand il a brûlé la NFL avec les Raiders; ou est-ce qu'on verra le Josh jacobs diminué, qui a baissé drastiquement de régime l'an passé ?  Et, finalement, avec une année d'expérience de plus sous leur ceinture, dans quelles mesures les jeunes receveurs des Packers vont pouvoir progresser cette saison ?

Depuis qu'il est en poste à Green Bay, l'entraîneur en chef Matt Lafleur a compilé un dossier de 56 victoires, 27 défaites; et il a conduit sa troupe à quatre participations en séries éliminatoires en cinq ans.  Il a prouvé la saison dernière, qu'il ne devait pas seulement ses succès à Aaron Rodgers, avec une formation qui devrait être encore la plus jeune du circuit Goodell.



le calendrier 2024-25 ne sera pas commode.  Les Packers ont le 13e plus exigeant de la Ligue, et l'opposition sera plus forte dans leur division, avec le renforcement des Bears de Chicago, et la toujours puissante équipe des Lions de Détroit.  Le travail qui attend les Packers ne sera pas une sinécure.

Dans leur boule de cristal, certains experts les voient détrôner les Lions en tête de leur section (Nord de la NFC).  D'autres sont moins optimistes, et les placent encore au deuxième rang, avec une dizaine de victoires à leur fiche.  Je suis plutôt d'accord avec ces derniers.



À mon humble avis, Jordan Love n'est pas encore du calibre de Aaron Rodgers ou de Brett Favre.  Même si les Packers viennent de lui donner une montagne d'argent pour me prouver le contraire.  

Et les jeunes receveurs dont Love dispose, sont encore loin d'être à la hauteur du talent d'un Davante Adams.  Sans oublier qu'il faudra qu'on me prouve aussi que la défensive a réglé son gros problème d'inconstance.

Les Packers devraient néanmoins faire les séries, car dans la Conférence Nationale, il n'y a pas beaucoup de clubs assez bons pour finir "meilleurs deuxièmes", avec une fiche supérieure à .500...












N.B. → Pour prendre connaissance de plusieurs autres analyses des clubs de la nfl, voir les références sous la rubrique "messages les plus  consultés dans les 30 derniers jours ", dans la barre de droite de ce blogue 

jeudi 29 août 2024



SAISON  2024-25  DES  VIKINGS  DU  MINNESOTA  :  LA  FIN  DE  LA  RECONSTRUCTION  DEVRA  ATTENDRE...


Deuxième station de notre périple chez les clubs de la division Nord de l'Association Nationale, après un arrêt à Chicago (https://footballmaniaavechacksaw.blogspot.com/2024/08/un-vent-doptimisme-souffle-sur-la-ville.html), nous voilà au Minnesota pour visiter les Vikings.

La guigne semble s'acharner contre cette équipe.  La saison dernière, des blessures sérieuses ont fait dérailler leur train.  Justin Jefferson (photo ci-dessus), meilleur receveur de passes du circuit Goodell (moyenne en carrière de 98,3 verges par match, soit 12,2 verges de plus que quiconque autre receveur dans l'histoire de la NFL), a raté sept parties après s'est tordu le tendon du jarret droit.

Puis, autre catastrophe, le quart arrière Kirk Cousins est tombé au combat après s'être tordu le tendon d'Achille droit (photo ci-dessous).  Sa saison était finie après huit joutes.



Quand sa blessure est survenue, les Vikings jouaient pour .500 (4-4).  En son absence, l'équipe a perdu six de ses neuf rencontres suivantes (3-6).  Minnesota a terminé au dernier rang de la section Nord, ex equo avec les Bears de Chicago (7-10).

Et la malchance pourrait bien leur réserver un sort semblable au cours de la prochaine campagne, qui commence bientôt.

Vu son âge avancé, 36 ans, et le gigantesque salaire qu'il aurait exigé, les Vikings ont laissé aller Cousins sur le marché des agents libres.  Il a signé un contrat de 180 millions de dollars, pour quatre ans, avec les Falcons d'Atlanta.

Pour le remplacer, le plan des Vikings était de sélectionner un quart arrière en première ronde du repêchage du printemps.  C'est ce qu'ils ont fait au 10e rang, en jetant leur dévolu sur J.J. McCarthy, 21 ans, de Michigan.



Au cas où le jeune homme ne pourrait débuter tout de suite comme QB partant avec la formation, les Vikings ont aussi engagé le vétéran "commis voyageur" Sam Darnold (photo ci-dessus), un ancien choix de première ronde (3e au total) en 2018.

Ils ont bien fait de prendre cette police d'assurance, car la saison de McCarthy s'est terminée avant de commencer, quand il a subi une grave blessure au ménisque du genou droit, lors du deuxième match pré saison de l'équipe.  Il a dû être opéré.

En six ans de carrière, Darnold n'a jamais atteint le niveau de jeu auquel on s'attendait d'un QB repêché aussi haut.  Il en sera à sa quatrième équipe, après les Jets, les Panthers et les 49ers.  Il montre une fiche médiocre de 21 victoires, 35 défaites, 59,7 % de passes complétées, avec 63 touchés, 56 interceptions, et un faible coefficient d'efficacité de 78,3.



Il devra se surpasser s'il veut permettre à ses nouveaux coéquipiers de sauver leur prochaine campagne.  L'an dernier, les remplaçants de Cousins, les quarts arrières substituts Nick Mullens (photo ci-dessus), Joshua Dobbs, et Jaren Hall, n'ont pas si mal fait en termes de verges gagnées par la passe (Minnesota a pris la 5e place de la NFL, en 2023-24, pour les gains aériens, avec 4 359 verges).  

Mais ils ont commis beaucoup d'erreurs, dont 14 interceptions, contre seulement 12 passes de touché.  D'ailleurs, les Vikings ont terminé la saison avec la deuxième pire fiche pour les revirements commis, avec 34.

C'est l'attaque au sol qui a surtout fait défaut (29e de la NFL, avec 1 553 verges de gains, et seulement 7 touchés, un record de médiocrité dans l'histoire de l'équipe).  Le porteur de ballon principal, Alexander Mattison, n'a parcouru, en moyenne, que 3,9 verges par course.  D'ailleurs il n'est plus avec le club.  Il se retrouve maintenant avec les Raiders de Las Vegas.



Pour prendre sa place, les Viks ont sauté sur Aaron Jones (ex-Packers, /photo ci-dessus), aussitôt qu'il est devenu agent libre.  Avec Green Bay, en sept saisons, il a maintenu une moyenne de 5 verges par portée.

À part Justin Jefferson, il n'y a que deux autres receveurs capables de faire avancer les chaîneurs avec régularité.  Le jeune Jordan Addison (choix de première ronde en 2023) a offert un rendement intéressant (70 réceptions pour 911 verges et dix touchés), à sa saison recrue.  Il s'est blessé à une cheville durant le camp d'entraînement, mais on estime que ce n'est pas une blessure sérieuse, et qu'il sera de retour au jeu bientôt.

La défection de K.J. Osborn en faveur des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, laisse les Vikings sans ailier éloigné no 3.  C'est Jalen Nailor qui est pressenti pour le poste, mais en deux ans avec le club, il n'a pas encore fait ses preuves.



L'autre receveur de qualité est l'ailier rapproché T.J. Hockenson (photo ci-dessus), mais il se remet toujours de ses blessures aux ligaments du genou droit, après un plaqué douteux (illégal ?) de Kerby Joseph, des Lions de Détroit, lors de la semaine no 15.  Hockenson ne sera pas disponible pour au moins les quatre premiers matchs de la prochaine saison.

Étant donné le peu de profondeur au niveau du groupe de receveurs, et en l'absence de Hockenson, les Vikings vont privilégier l'attaque au sol en début de calendrier.  Aaron Jones et son coéquipier porteur de ballon Ty Chandler vont donc voir beaucoup de gazon !

Ils devront recevoir l'aide de leur ligne à l'attaque pour percer les défenses opposées.  Or cette unité, dont les cinq réguliers de l'an passé reviennent cette saison, est bonne aux extrémités, mais faible à l'intérieur ou au centre.  Elle est efficace en protection du QB sur les jeux de passes, mais déficiente pour ouvrir des brèches sur les jeux au sol. Il faudra composer avec cet état des choses.



En défensive, le visage de la brigade "violette" a changé cet été avec le départ de Danielle Hunter.  Le vétéran ailier défensif a passé les huit premières années de sa carrière avec Minnesota.  Il est passé chez les Texans de Houston.  Le seondeur D.J. Wonnum est aussi rendu sous d'autres cieux (Caroline).  À leur deux, ils représentaient 24½ sacks, l'an passé.

Mais les Vikings ont trouvé des remplaçants de qualité : Jonathan Greenard (12½ sacks l'an dernier avec Houston, no 58 photo ci-dessus), et Andrew Van Ginkel (6 sacks avec Miami).  De plus, Minnesota a sélectionné tout un prospect en première ronde (17e) au dernier repêchage : le secondeur Dallas Turner.

C'est une défensive 3-4 (trois hommes sur la première ligne, quatre sur la seconde).  Elle est très faible sur la partie avancée du "front 7" avec Jerry Tillery, Jonah Williams et Jihad Ward.  La preuve en est qu'à leurs trois, ils totalisent seulement 6,1 millions de dollars en salaires !!!



La grande qualité de cette brigade défensive se situe chez les demis de sûreté Harrison Smith (photo ci-dessus), Camryn Bynum, et Josh Metellus.  Mais, ensemble, la défense anti-aérienne a tout de même accordé 3 986 verges aux attaquants ennemis, au 24e rang de la NFL, l'an passé.  L'embauche du secondeur Stephon Gilmore, bientôt 34 ans, ne fera pas de tort.  Il en sera à sa 6e équipe de la NFL.

Le malheur a frappé le groupe des demis de coin cet été.  D'abord, la recrue Khyree Jackson a perdu la vie dans un accident de voiture.  Et Mekhi Blackmon s'est fait mal à un genou, ce qui le raye de l'alignement pour toute la saison.  Shaquill Griffin et Byron Murphy Jr occuperont ces positions. 

Ce qui fait de cette unité défensive une force respectable, c'est son réputé coordonnateur Brian Flores, qui fait de l'excellent travail de coaching.  C'est un adepte du blitz.  Les Vikings sont de loin l'équipe qui a employé le plus cette tactique dans la NFL (sur 51,5 % des jeux).



Il n'en demeure pas moins que, si on a amélioré la force de frappe au niveau de la pression que l'on peut exercer sur les QBs adverses, la ligne secondaire est suspecte, surtout à l'intérieur, avec Ivan Pace Jr (photo ci-dessus), et Blake Cashman.

Les Vikings ont renouvelé 40 % de leurs effectifs dans l'entre saison, y compris leurs deux botteurs.  Greg Joseph ayant signé un contrat avec les Packers de Green Bay, les unités spéciales accueilleront un nouveau botteur de précision Will Reichard, une recrue de 23 ans, choix de 6e ronde au dernier repêchage.

On avait invité l'ancien de la XFL John Parker Romo à tenter sa chance au camp d'entraînement, mais l'expérience n'a pas été concluante.

Ryan Wright restera en charge des dégagements, même si, là encore, il a eu de la compétition au camp, avec une invitation à Seth Vernon.

Bref, la confiance ne règne pas pour ce qui a trait aux botteurs, au Minnesota.



Il y a moins d'inquiétude à l'endroit des retourneurs de bottés.  Brandon Powell (no 4, photo ci-dessus), et Ty Chandler, sont de bons choix; avec Jalen Nailor en réserve.
* * *
Pour récapituler, la nomination de Sam Darnold, au poste de QB partant, a refroidi pas mal les parieurs et les experts.  Avec lui aux commandes de l'attaque, on ne croit pas que les Vikings iront bien loin cette saison.  Pas plus loin que leur fiche de 7-10 de 2023-24, et le dernier rang de leur division.

Une division où la lutte sera plus corsée cette année, avec l'amélioration des Bears de Chicago, de même que la force des Packers de Green Bay, et des Lions de Détroit.  Le calendrier ne fera pas de cadeaux non plus aux Viks.  C'est le 8e plus difficile des 32 clubs de la NFL.



L'entraîneur en chef Kevin O'Connell (photo ci-dessus), a la réputation d'être un génie de l'offensive.  Il devra user de toutes ses connaissances pour tirer son attaque d'embarras, et la guider hors de danger.  Mais les partisans de l'équipe devront être patients.  Ce n'est pas avant l'an prochain que l'on pourra apprécier la réussite de la reconstruction.


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