mercredi 21 août 2024



SAISON 2024-25 DES DOLPHINS DE MIAMI : À LA RECHERCHE DE L'ÉQUILIBRE ET DE LA CONSTANCE.

Troisième étape de notre expédition dans la division Est de la Conférence Américaine : Miami.


On se souvient (comment l'oublier !) du départ canon des Dolphins de Miami, la saison dernière.  On se remémore surtout le match no 3, le 24 septembre, quand ils ont détruit les Broncos de Denver par l'écrasant pointage de 70 à 20 !  C'était ahurissant !  Le nouveau coach des Broncos, Sean Payton a dû souffrir le martyre pendant ce massacre !

Les demis offensifs des "phins", Raheem Mostert et De'Von Achane s'en étaient donnés à coeur joie en marquant chacun quatre touchés.  Achane avait vraiment fait la fête en gagnant 233 verges, dont 203 au sol.  Mostert s'était contenté de 142 verges de gains, dont 60 par la voie des airs.  En tout, l'attaque de Miami s'était payé un festin de pas moins de 726 verges.  Quelle journée !



D'autres explosions offensives ont suivi pour la formation piloté par Mike McDaniel (photo ci-dessus).  Dont des raclées de 42 à 21 contre la Caroline, le 15 octobre; et une autre de 45 à 15 contre Washington, le 3 décembre.

À cinq semaines de la fin de la saison régulière, les Dauphins avaient une avance de trois parties en tête de la division Est de l'AFC, en vertu d'une fiche de neuf gains contre trois revers.  Mais ils ont perdu quatre de leurs six derniers affrontements, et ils se sont fait dépasser au classement par les Bills de Buffalo, en subissant un échec coûteux contre ceux-ci, au tout dernier match de la campagne.

Précédemment, les Bills les avaient humiliés 48 à 20, le 1er octobre; et les Dolphins avaient également subi une dégelée de 56 à 19 au profit des Ravens de Baltimore, la veille du jour de l'an.

C'est dire combien le club de la Floride a manqué d'équilibre et de constance l'an dernier.



Et, preuve supplémentaire de ce constat : dix de leurs onze victoires ont été acquises contre des équipes faibles, -ou perdantes-, alors que contre les bonnes formations de la Ligue, ils ont failli à la tâche en s'inclinant six fois en sept occasions.

Le seul gain de ce triste bilan, contre de plus fortes oppositions, est survenu contre les Cowboys de Dallas, la veille de Noël, sur un placement de dernière seconde qui leur permettait d'arracher une victoire très serrée de 22 à 20.

Les Dolphins sont quand même parvenus à participer aux séries éliminatoires.  Mais en première ronde, ce club, habitué de jouer dans la chaleur torride de Miami, a dû se rendre à Kansas City pour rencontrer les Chiefs.  Les malheureux sudistes ont été paralysés par la quatrième température la plus froide dans l'histoire des matchs de la NFL (moins 4° F, moins 27° F avec le facteur éolien).



Les Chiefs l'ont emporté 26 à 7 dans cet autre "Ice Bowl", en route vers leur conquête du Super Bowl, quelques semaines plus tard.  La dernière victoire de Miami en séries de fin de saison remonte à l'an 2000 !  Fait cocasse, pour rappeler aux joueurs des Dolphins la longueur de cette disette (24 ans), les réunions d'équipe commence toujours 24 minutes après l'heure !

Après cette cruelle, douloureuse et abrupte fin de parcours en janvier dernier, est-ce que les Dolphins peuvent aller plus loin cette saison ?  Avec leur offensive si dominante, exécutant de gros jeux presqu'à volonté, ils peuvent répondre oui à cette question brûlante.

Ils disposent de deux chevaux de course pur sang en Mostert (1 187 verges combinées -passes et courses- en 2023, en plus de 21 touchés / photo ci-dessous), ainsi qu'en Achane (incroyable moyenne de 7,8 verges par portée, et onze touchés) pour enfoncer les défenses ennemies, et faire beaucoup de dégâts.  Et Achane n'a que 22 ans.  Il peut encore s'améliorer en masse.



Ce n'est pas seulement l'attaque au sol qui peut fonctionner à plein régime.  L'offensive aérienne est encore plus dangereuse avec, peut-être la meilleure paire de receveurs éloignés de la Ligue.  Ce dynamique duo est composé de l'électrisant Tyreek Hill (no 1 de la NFL l'an passé, avec 1 799 verges de gains aériens), et du sous-estimé Jaylen Waddle.

Ce sont des marchands de vitesse, spécialistes du long jeu, pour capter les bombes lancées par leur quart arrière Tua Tagovailoa.  Ils peuvent aussi transformer de courtes passes en longs gains, après l'attrapé.

Pas surprenant que cette offensive dévastatrice ait fini la campagne 2023-24 avec le plus grand total de verges gagnées, et le deuxième plus important nombre de points marqués par un club, dans la Ligue Nationale.



Comme si le groupe de receveurs des "phins" n'était pas déjà assez fort, ils ont embauché Odell Beckham durant l'entre saison.  Beckham est certes sur la pente descendante depuis quelques années, mais, utilisé occasionnellement, dans certaines circonstances, il peut encore faire de gros jeux.

Avec sa contribution, et celle du nouvel ailier rapproché, Jonnu Smith (photo ci-dessus), l'attaque de Miami sera encore explosive et excitante à voir jouer en 2024-25.

Le seul écueil qui pourrait enrayer cette puissante machine, ce sont les blessures.  Il y a quelques joueurs fragiles dans cette unité offensive.  À commencer par le QB Tagovailoa (photo ci-dessous).  Il a enfin disputé sa première campagne complète l'an dernier.



Après la saison 2022, il avait songé à prendre sa retraite en raison des nombreuses commotions cérébrales qu'il a subies depuis le début de sa carrière.  Il a choisi de continuer de jouer en 2023, et ce fut une bonne décision car il a connu sa saison la plus fructueuse : première place chez les passeurs du circuit Goodell avec des gains aériens de 4 624 verges, 29 passes de touché, et un coefficient d'efficacité de 101,1.

Des problèmes de durabilité physique, il y en a aussi du côté de la ligne à l'attaque.  Le plaqueur Terron Armstead a lui également pensé à prendre sa retraite cet été.  Il a décidé de revenir pour une autre saison.  Le gros no 72 a raté vingt parties à cause de blessures au cours des trois dernières campagnes.

Le garde Isaiah Wynn n'a joué que seize des trente-quatre dernières rencontres de son club.  D'ailleurs, il n'est pas encore remis de sa blessure aux quadriceps subie en octobre dernier.



Le nouveau joueur de centre, Aaron Brewer, est présentement ennuyé par une blessure à la main.  Et les Dolphins déplorent la perte du garde Robert Hunt, parti rejoindre les Panthers de la Caroline.

Heureusement, le plaqueur du côté droit, Austin Jackson (no 73, photo ci-dessus), sera toujours à son poste cette année pour protéger le côté aveugle de Tua, lui qui en a bien besoin, vu sa fragilité.

Si l'attaque de Miami est redoutable et qu'elle devrait faire encore bien des ravages en 2024-25, la défensive est moins sûre.  Bonne contre la course et la passe l'an passé, elle a néanmoins donné beaucoup de points (391), au 22e rang de la NFL.  Elle en a arraché en fin de campagne, affaiblie qu'elle était par des blessures à des réguliers comme Bradley Chubb et Jaelen Phillips.

Durant la saison morte, des problèmes de respect du cap salarial ont fait en sorte que les Dolphins ont dû se départir, ou laisser aller, plusieurs membres de cette efficace brigade défensive.  Cela pourrait avoir des conséquences négatives pour la suite des choses cette saison.



Sur le premier front défensif, Christian Wilkins (Las Vegas) et Raekwon Davis (Indianapolis) ont dû faire leurs bagages.  Ils seront remplacés par le vieux Calais Campbell (38 ans, un globe trotteur qui en sera à sa cinquième équipe dans la NFL / photo ci-dessus), et Benito Jones, qui revient à Miami après deux ans avec les Lions de Détroit.  Hum...je crois que les Dolphins y perdent au change...

Au niveau des secondeurs de ligne, le doute s'installe aussi avec les adieux de Jerome Baker, Andrew Van Ginkel et de Melvin Ingram.  Jordyn Brooks (ex-Seahawks) et Anthony Walker (ex-Browns) ont été appelés à la rescousse, mais cette unité de second rideau sera le talon d'Achille de cette brigade défensive.

En ce qui regarde la tertiaire, toutefois, l'échange de joueurs entre les exilés et les nouveaux arrivés ne semble pas désavantageuse.  Les exclus sont : DeShon Elliott, Xavier Howard, Brandon Jones, Eli Apple et Justin Bethel.  Les nouveaux arrivants sont : Jordan Poyer, Kendall Fuller, Marcus Maye et Siran Neal.  Ils vont rejoindre des demis défensifs renommés, soit l'excellent Jalen Ramsey, ainsi que Jevon Holland (photo ci-dessous).



Tous ces bouleversements dans l'alignement sont accompagnés par la venue d'un nouveau coordonnateur de la défense, Anthony Weaver, qui aura de bien grands souliers à chausser en remplacement de Vic Fangio, passé aux Eagles de Philadelphie.  

Changements de personnel, et changements de méthodes ou de philosophie de direction, comment cette défensive réagira-t-elle ?  Est-ce qu'elle prendra beaucoup de temps à s'ajuster et à trouver cohésion et efficacité ?

L'attaque est fixée et prête à charrier l'équipe, comme l'an passé.  Mais c'est la solidité, ou bien, au contraire, la faiblesse de la défensive qui va déterminer jusqu'où iront les Dolphins.  À commencer par leur propre division, où les Bills seront encore l'équipe à surpasser.  Et les Jets de New York, renforcés par le légendaire quart arrière Aaron Rodgers (photo ci-dessous) ne s'en laisseront pas imposer non plus.



Beaucoup de monde croient que les Dolphins n'auront pas le dessus sur ces deux adversaires coriaces.

Un mot sur les unités spéciales.  Le botteur de précision, Jason Sanders, s'est classé au milieu du peloton des botteurs de la Ligue l'an dernier, avec un pourcentage de réussite de 85,7 % de ses tentatives de placements.  Le botteur de dégagement, Jake Bailey, n'a pas aussi bien fait.  Sa moyenne de 45,7 verges par botté l'a descendu dans le dernier tiers des spécialistes de son genre dans la grande ligue.

Détail intéressant, les nouvelles règles concernant les retours de bottés, -qui diminueront les risques de blessures chez les retourneurs- pourraient inciter les entraîneurs des unités spéciales à utiliser à ce poste des joueurs réguliers de l'attaque, ou des joueurs étoiles.  Généralement, on emploie des substituts de l'offensive pour assumer ces responsabilités.

Chez les Dolphins, c'est habituellement le receveur substitut Braxton Berrios (photo ci-contre) qui se charge de ce travail.  Mais avec les nouvelles règles plus favorables à la créativité, on pourrait, par exemple, utiliser un Tyreek Hill ou un De'Von Achane dans ce rôle.

Ce serait plus excitant que l'ancienne formule des retours de bottés -ou des non retours-, surtout les bottés d'envoi.  Ils se retrouvaient invariablement dans la zone des buts, et même au-delà.  Ou bien les retourneurs demandaient simplement l'immunité.  Pas très divertissant...

Pour les spectateurs ou les téléspectateurs regardant la partie, autant en profiter, dans ce temps-là, pour faire une pause afin d'aller se chercher à manger, ou se rendre aux toilettes !

🏈🏈🏈🏈🏈

AUTRES  ANALYSES  ET  PRÉVISIONS :
  
➢ Panthers  de  la  Caroline :


 Falcons  d'Atlanta :


 Saints  de  la  Nouvelle-Orléans  :


 Buccaneers  de  Tampa  Bay :




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