mercredi 28 août 2024



UN  VENT  D'OPTIMISME  SOUFFLE  SUR  LA  VILLE  DES  VENTS  EN  VUE  DE  LA  SAISON  2024-25  DES  BEARS  DE  CHICAGO...


Après notre excursion pour explorer les clubs des divisions Est et Sud de la Conférence Nationale; ainsi que les formations de l'Est et du Nord de l'Association Américaine; nous restons dans le nord, mais, cette fois, en accostant maintenant les équipes de la section Nord de la Nationale.

Nous abordons d'abord les Bears de Chicago, qui voient avec optimisme, la saison qui s'en vient, dans quelques jours.  Depuis 2012, le club de la ville des vents n'a pas connu de saison gagnante.  Et leur dernière victoire en séries éliminatoires remonte à 2010.  Ça fait un bye et...beaucoup de misère pour les partisans de l'équipe dirigée par Matt Eberflus.

Mais avec les changements effectués durant la saison morte, les Bears sont confiants de mettre derrière eux ces décennies de frustration et de cauchemar.

Fait étonnant, cette franchise très ancienne de la Ligue Nationale de Football, n'a jamais compté dans ses rangs, un quart arrière qui a complété des passes pour plus de 4 000 verges de gains.  C'est la seule concession de la NFL à ne pas avoir réussi à atteindre cette marque.  Par exemple, en 2023-24, les Bears n'ont enregistré que 3 096 verges de gains aériens, au 27e rang de la Ligue Nationale.



Or, les Bears ont fait l'unanimité au plus récent repêchage avec le tout premier choix, le quart arrière Caleb Williams.  Le gagnant du trophée Heisman en 2022, a brûlé la NCAA avec 120 touchés (93 par la passe et 24 au sol), en trois années, avec USC.  C'est peut-être la pièce qui manquait aux Bears pour enfin gagner plus de matchs qu'ils vont en perdre cette année.

Ils avaient déjà fait des progrès énormes l'an passé, en faisant passer leur fiche de 3-14 en 2022; à 7-10.  Ils avaient commencé cette campagne à 2-7, avant de finir forts en gagnant cinq de leurs huit dernières rencontres.

Caleb Williams pourrait éclipser cette marque de 4 000 verges de gains aériens si il est à la hauteur des comparaisons qu'on lui prête avec nul autre que Patrick Mahomes !  Les observateurs ont remarqué qu'il a le don, comme l'excellent quart des Chiefs, de pouvoir étirer les jeux quand il cherche des options de passe, ou qu'il improvise en courant avec le ballon.  Il peut également lancer le ballon à partir d'angles presque impossibles.  Son jeu de pieds et son rythme seraient aussi semblables à ceux du QB champion de Kansas City.



Chose certaine, Williams sera bien entouré à l'attaque, et il aura ainsi plus de chances de réussir son entrée dans la grande Ligue.  Derrière lui, il sera secondé par le porteur de ballon D'Andre Swift, qui, en quatre ans de carrière, a réussi à maintenir une moyenne appréciable de 4,6 verges par course, avec les Lions de Détroit, et, la saison dernière, avec les Eagles de Philadelphie.  Il peut aussi se transformer en un receveur de passes assez habile.

En 2023-24, les Bears ont terminé avec le deuxième plus grand total de verges gagnées par la course, dans le circuit Goodell, avec 2 399.  Le quart Justin Fields a été leur meilleur porteur de ballon avec des gains de 657 verges, suivi par Khalil Herbert (611), D'Onta Foreman (425), et Roschon Johnson (352).  Foreman n'est plus avec l'équipe (rendu à Cleveland).

Avec les quatre receveurs dangereux de Chicago, les adversaires devront les surveiller de près, ce qui favorisera les porteurs de ballon, puisqu'il y aura moins de défenseurs dans la "boîte", pour les arrêter. 



Des cibles de choix pour Williams ?  Parmi les meilleurs de la NFL avec DJ Moore (photo ci-dessus), qui vient de réussir sa meilleure campagne, à sa première année avec les Bears, en arrêtant le compteur à 96 réceptions pour 1 364 verges et 8 touchés.  Chicago a obtenu un autre receveur de choix en faisant l'acquisition cet été de Keenan Allen (108 attrapés, 1 243 verges, et 7 touchés en 13 parties jouées), l'ancienne vedettes des Chargers de Los Angeles.

De plus, les Bears ont sélectionné le rapide Rome Odunze en première ronde (9e choix au total) du repêchage du printemps dernier.  Il prendra le poste d'ailier éloigné numéro 3, à la place de Darnell Mooney, qui porte maintenant l'uniforme des Falcons d'Atlanta.

Le vétéran ailier rapproché Gerald Everett (aussi avec les Chargers au cours des deux dernières saisons), a également été amené pour seconder son coéquipier Cole Kmet (73 ballons captés pour 719 verges et six touchés), un ailier rapproché considéré comme faisant partie du top 10 dans la NFL, à sa position.

Les Bears ont également consolidé leur ligne offensive en lui adjoignant deux joueurs de centre : Ryan Bates, obtenu dans un échange avec les Bills de Buffalo; et Coleman Shelton, un agent libre qui a joué quatre saisons avec les Rams de Los Angeles.



Les plaqueurs Braxton Jones et Darnell Wright (photo ci-dessus); de même que les gardes Teven Jenkins et Nate Davis, complètent cette unité, qui aura fort à faire car, leur nouveau jeune quart arrière recrue a le défaut de tenir le ballon trop longtemps.  C'était aussi le cas de Justin Fields l'an passé, ce qui a entraîné des problèmes de protection, et beaucoup trop de pénalités pour avoir retenu.  Cette ligne à l'attaque n'en est pas une d'élite.  Il y a encore beaucoup à faire pour en hausser le calibre, mais elle est quand même de qualité moyenne.

L'échange de Justin Fields aux Steelers a passablement déçu les fans des Bears, car ils estiment qu'il n'a rapporté qu'un choix de repêchage de 6e ronde à l'équipe.  Ce qui semble insuffisant.

Un nouveau coordonnateur à l'offensive, Shane Waldron, remplace Luke Getsy.  C'est un phénomène courant dans la Ligue Nationale cette année.  Tout le monde semble changer de coordonnateurs, que ce soit à l'attaque ou à la défensive !  Les Bears ne feront pas exception, ils vont aussi avoir un nouveau coordonnateur défensif, Eric Washington.

Parlant de la défensive, elle s'est grandement améliorée à partir de la mi-saison l'an passé.  Cela a coïncidé avec l'arrivée du joueur de ligne Montez Sweat, obtenu dans un échange avec les Commanders de Washington.  Il est devenu le premier joueur à réussir au moins six sacks, avec deux clubs différents, dans la même saison (6½ avec Wash., 6 avec Chicago).



Le coach Eberflus a parlé d'un "effet Montez".  Avant la venue de celui-ci, les Bears étaient 28e dans la NFL pour les points accordés, ils ont fini 20e.  Ils donnaient en moyenne 27,3 points par match, avec Sweat dans l'alignement, cette moyenne a baissé à 17,9.  

Ils étaient 23e pour les verges allouées, ils ont terminé 12e.  Ils étaient 22e pour les revirements provoqués, ils ont conclu la saison au 5e rang de la Ligue avec 28.  De dix sacks avant Sweat, ils sont monté à 20, après.

L'unité défensive de Chicago a revendiqué la première position de la Ligue l'an passé en limitant les gains au sol des opposants à 1 468 verges.  En 2022-23, ils étaient 31e dans ce domaine.

Grosse amélioration aussi au chapitre des interceptions, la brigade défensive en a réussi 22 (1er dans la NFL), contre seulement 14, la saison précédente.  Après dix parties, la défensive des Bears n'avaient que neuf revirements à son actif, l'an dernier.  Elle en a réussi 18 en six matchs, par la suite.  Impressionnant !



Les 2e et 3e lignes défensives sont bonnes avec les secondeurs T.J. Edwards et Tremaine Edmunds qui excellent autant contre les jeux au sol qu'en couverture de passes.  Dans la tertiaire, l'agent libre Kevin Byard III remplacera avantageusement Eddie Jackson, parti rejoindre les Ravens de Baltimore.  Le demi de coin Jaylon Johnson (photo ci-dessus) a émergé l'an passé, au point de mériter une place au Pro Bowl (avec Sweat).

La grande faiblesse du "front 7" de Chicago demeure le manque de chasseurs de QBs.  À part Sweat, il n'y en a pas d'autres pour mettre une pression suffisante sur les quarts ennemis.  Les Bears ont chuté au 31e échelon de la Ligue, la saison dernière, pour le nombre de sacks réussis.

Il faut aussi signaler la faiblesse des joueurs défensifs de Chicago en zone rouge.  L'an passé, ils ont permis aux adversaires de marquer des touchés dans 68,9 % des occasions, quand ils étaient à 20 verges et moins des buts des Bears.

Évidemment, c'est toujours risqué de prédire si une défensive fera aussi bien d'une saison à l'autre.  Des changements rapportant moins que prévus; des blessures à des joueurs clés; et un calendrier plus difficile, peuvent changer les données.



En ce qui concerne ce dernier point, l'horaire de l'équipe sera assez compliqué cette année.  Les Bears vont affronter des adversaires coriaces dans leur division (surtout Détroit et Green Bay).  Ils vont aussi rencontrer les clubs de la division Ouest de leur conférence; et ceux de la division Sud de l'Américaine.  Il n'y aura à peu près que quatre ou cinq joutes contre des opposants plus faibles, qui seront à leur portée.

Les unités spéciales n'ont rien à craindre avec le botteur de précision Cairo Santos (no 8, photo ci-dessus).  Sa moyenne de placements réussis est de 90,4 % en 5 ans avec l'équipe (92,1 % en 2023-24).  Il a envoyé le ballon entre les poteaux des buts sept fois sur huit sur des distances de 50 verges et plus.  Il a l'honneur d'être le botteur le plus précis de l'histoire du club.

Après qu'il ait remporté le trophée Ray Guy (meilleur botteur de dégagements) avec le collège d'Iowa, la saison passée, l'Australien de 26 ans, Tory Taylor (photo ci-dessous) a été choisi en 4e ronde du repêchage par les Bears.  Il a mérité le poste de botteur de dégagements d'emblée cet été, chez les Ours.



La lutte est ouverte pour les postes de retourneurs de bottés puisque le titulaire de la saison dernière, Trent Taylor, a signé un contrat avec les 49ers de San Francisco, cet été.  Les candidats pour lui succéder chez les Bears sont DeAndre Carter et Velus Jones Jr..

Un mot (très intéressant) sur l'échange qui a amené, entre autres, Caleb Williams avec les représentants de la ville des vents.  Pour obtenir le premier choix de repêchage des Bears en 2023 (qui est devenu le quart Bryce Young), les Panthers de la Caroline ont cédé DJ Moore, et un paquet de choix de repêchage qui ont été convertis en de très bons joueurs par Chicago.

Outre Williams, ils ont "ramassé" : le plaqueur offensif Darnell Wright (membre régulier de leur ligne à l'attaque); le demi de coin Tyrique Stevenson (aussi un titulaire partant); et le botteur Tory Taylor.  Et les Bears ont encore un autre choix de repêchage (2e ronde) en 2025 dans cet échange, qui pourrait devenir un des plus fructueux pour une équipe dans l'histoire de la NFL.



Surtout si Caleb Williams rapporte les énormes bénéfices escomptés.  Ce n'est toutefois pas garanti,  Il n'est pas rare que de forts prometteurs premiers choix de repêchage manquent leur coup chez les professionnels.  Les Bears espèrent une recrue à la "C.J.. Stroud", mais il faudra attendre de voir...

Williams a l'entourage idéal pour réussir dès sa première année, avec le club de la ville des vents.  S'il remplit ses promesses, et si la défensive des Bears fait aussi bien qu'en seconde moitié de saison l'an passé, Chicago pourra enfin connaître une saison gagnante, et participer peut-être aux séries éliminatoires.

Les parieurs sont plus modérés dans leurs projections.  Ils prédisent une fiche de .500 aux Ours du mid-ouest.


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