Ces deux équipes se battront pour conserver le premier rang de leurs divisions respectives. Les surprenants protégés de l'entraîneur Ben Johnson ont un demi match de priorité sur les Packers de Green Bay, et une partie d'avance sur les Lions de Détroit, dans la section Nord de la Conférence Nationale. Personne n'avait prévu un tel accomplissement avant le début de la présente campagne.
Les Steelers sont en tête de la division Nord de la Conférence Américaine, mais ces dernières semaines, les Ravens de Baltimore se sont rapprochés à seulement un match de leur première place.
Les deux adversaires de dimanche, dans la ville des vents, ont dû batailler ferme pour remporter leurs matchs cette saison. Les Bears sont 6-1 dans les rencontres décidées par une possession, tandis que les Steelers sont 4-1 dans les mêmes circonstances. Chicago a d'ailleurs gagné 19 à 17 sur un placement de dernière seconde de Cairo Santos, dimanche passé, contre les Vikings du Minnesota.
Les hommes de Ben Johnson ont gagné sept de leurs huit dernières parties, et cinq fois, cette année, ils sont revenus de l'arrière dans les deux dernières minutes de jeu de leurs matchs, pour remporter la victoire. C'est pourquoi ils ont été si intéressants à suivre ! Ils semblent toujours trouver une nouvelle façon de gagner à chaque semaine, même si ce n'est pas toujours joli. Les Bears jouent avec intensité durant 60 minutes, à chaque joute, et ils ne s'avouent pas souvent vaincus : un signe d'une équipe complète, équilibrée, et bien dirigée...
Coach Johnson leur a donnés une nouvelle identité : une identité faite d'intensité physique, d'agressivité, et d'une confiance frôlant la témérité, l'arrogance ou la défiance... C'est beau à voir ! C'est du football pure et viril qui pourrait leur rapporter un championnat de section cette saison, contre des clubs qui leur semblent pourtant supérieurs. Nul doute que Ben Johnson fait un travail colossal, et qu'il doit être hautement considéré pour le titre de coach de l'année dans la NFL. Cependant, petit bémol, les Bears n'ont pas encore battu un club avec une fiche positive, au cours de la présente campagne...
La défensive des Ours a mieux joué récemment, après avoir été renforcée, à la date limite des transactions, au début du mois. Elle avait bien besoin d'aide, surtout en défense contre le jeu au sol. Sa force, c'est de provoquer des revirements en étant agressive. Elle est présentement au sommet de la NFL, avec 22 revirements : 15 interceptions et 7 échappés recouvrés.
Mais c'est surtout en attaque, avec leur jeune quart arrière Caleb Williams, que les Bears ont retenu l'attention des amateurs de football, jusqu'ici. Williams bénéficie énormément de l'expertise de coach Johnson. Il ne cesse pas de s'améliorer en jouant avec plus de confiance et d'autorité, de semaine en semaine. Il se sert de mieux en mieux de sa forte stature physique pour exceller durant les matchs.
Il a développé son habileté à rouler à l'extérieur de sa pochette protectrice pour faire des jeux, et échapper à la pression du "pass rush" des défenses adverses. Grâce à sa force, il peut se libérer des plaqués des joueurs ennemis qui s'accrochent à lui pour essayer de réussir des sacs. Assez impressionnant ! Il a aussi appris à ne pas prendre de risques inutiles, et à éviter les revirements, ce qui l'a amené à jouer du football propre, qui fait une grande différence pour lui et son équipe.
Ce qui l'aide énormément, c'est qu'il peut travailler plus aisément dans une structure offensive bien définie, celle que Ben Johnson a établie clairement, grâce à son savoir faire exceptionnel. Le système offensif de Johnson permet de varier le tempo, et de répandre la confusion dans les rangs ennemis, grâce à des mouvements savants à la ligne de mêlée.
Williams doit également sa progression à son excellente ligne à l'attaque, qui lui permet d'opérer sans trop d'entraves, en situations de passes. Dimanche, c'est un avantage considérable qui pourra lui permettre d'exploiter la faiblesse de la tertiaire des Steelers, la pire de toute la ligue Nationale. Elle accorde une monstrueuse moyenne de 261,7 verges par partie. Williams pourra la déjouer avec ses habituelles passes vives en zones intermédiaires.
La ligne offensive des Bears est également une des meilleures unités de la Ligue Nationale pour bloquer, sur les jeux au sol. C'est d'ailleurs un aspect du jeu qui fait partie de la nouvelle identité de l'équipe. L'attaque au sol de Chicago produit une fantastique moyenne de 146,6 verges par match. C'est bon pour la deuxième place dans le circuit Goodell.
Le travail constant des porteurs de ballon D'Andre Swift (ci-dessus) et Kyle Monangai, sans oublier les courses opportunes de Caleb Williams, ont aidé la production offensive des Bears à se hisser au 8e échelon de la Ligue pour les points marqués, avec une moyenne de 25,8 par rencontre. Les demis offensifs des Bears donnent du mal aux défenseurs opposés en effectuant de brusques changements de direction.
Mais les gars de la ligne à l'attaque, et les demis offensifs des Bears, n'auront pas la tâche facile contre le front défensif des Steelers, dimanche après-midi. Le club de l'entraîneur Mike Tomlin possède un des meilleurs "pass rush" de la NFL, avec en tête, Nick Herbig, T.J. Watt et Alex Highsmith. Ils sont également efficaces pour stopper le jeu au sol. On ne se trompe pas en prédisant une furieuse guerre des tranchées entre ces deux clubs. Une dure bataille dont le résultat est susceptible d'influencer fortement l'issue de la partie.
Un autre facteur déterminant sera la probable absence du quart arrière Aaron Rodgers, blessé au poignet gauche, la semaine dernière, dans la victoire de 34 à 12 de son équipe, contre les Bengals de Cincinnati. Son remplaçant, Mason Rudolph (photo ci-dessous), est expérimenté, et il peut faire du bon travail, en évitant les erreurs coûteuses. Mais il ne possède pas le potentiel de Rodgers pour les jeux explosifs, et dépend de sa ligne offensive pour bien le protéger.
On doit s'attendre à des stratégies conservatrices de sa part, avec de courtes passes rapides à ses ailiers rapprochés et à ses demis offensifs, afin de gagner la bataille du temps de possession et du positionnement sur le terrain. L'attaque des Steelers doit sa productivité, en termes de points marqués (12e meilleure de la NFL avec 24,6 points par joute), à l'opportunisme d'Aaron Rodgers. Parce qu'au point de vue des verges totales gagnées par match, elle paraît plutôt mal en se situant en 28e place dans la Ligue, avec 286,9 verges de gains par rencontre.
Sans Rodgers dans le onze de départ, et avec la défense des Bears focalisée sur D.K. Metcalf (photo ci-dessous), seul vrai danger sur les longs jeux côté Steelers, la pression monte sur les épaules des défenseurs, pour contenir les poussées offensives des Bears, et donner à leur équipe une vraie chance de l’emporter, dimanche. Bien qu'elle se soit mieux comportée récemment, cette brigade a été pour le moins irrégulière dans ses performances, cette année.
Pour se reposer entre les séries de jeux, la défensive des Steelers ne peut pas vraiment miser sur le jeu au sol pour soutenir l’attaque sur de longues séquences, tant celui-ci s’est montré inefficace cette saison (29e de la Ligue avec seulement 88,2 verges par match), en partie à cause d’une ligne offensive instable et peu fiable.
Les Steelers ont de quoi s’inquiéter à l’idée d’affronter coup sur coup les Bears, les Bills et les Ravens dans les semaines à venir. Pour dimanche, Chicago est favori par 2½ points pour l'emporter à domicile, dans un stade reconnu pour être extrêmement hostile pour les clubs visiteurs, surtout à cette période de l'année. Avec la propension des membres de la défensive des Bears à cogner durement pour provoquer des revirements, les attaquants des Steelers sont mieux de tenir le ballon à deux mains en le transportant...
Steelers 20, Bears 23.
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