vendredi 14 novembre 2025

NFL 2025, SEMAINE 11 : L.A. CHARGERS À JACKSONVILLE ⇨ JUSTIN HERBERT À L'ASSAUT DE LA FAIBLE TERTIAIRE DES JAGUARS...



Quand on analyse les matchs de la NFL, on s’intéresse surtout aux comparaisons entre les points forts et les points faibles des équipes en lice.  Et en ce qui concerne le face à face entre les Chargers de Los Angeles (7-3) et les Jaguars de Jacksonville (5-4), dimanche prochain, ces derniers sont désavantagés dans les rapports de force avec leurs adversaires.

En réalité, les tendances récentes penchent clairement en faveur des visiteurs, dans ce duel.  Les Chargers viennent de gagner leurs trois derniers matchs.  Leur offensive joue de mieux en mieux.  Leur défensive se fait de plus en plus avare de points pour leurs opposants (40 au cours des trois dernières semaines, et une moyenne de 197 verges accordées par rencontre).  Le coordonnateur défensif Jesse Minter fait de l'excellent travail.

Pour ce qui est des Jaguars, c'est l'inverse.  Ils ont perdu trois de leurs quatre derniers affrontements, et ce, de manière plutôt décisive.  Leur unique victoire, pendant cette débâcle, a été un coup de chance.  Elle a été arrachée en prolongation, 30 à 29, face aux médiocres Raiders de Las Vegas.  



Après avoir gagné quatre de leurs cinq premières parties, les Jags ne vont clairement pas dans la bonne direction.  On les pensait surestimés, malgré leurs succès précoces, et on comprend maintenant pourquoi.

La semaine dernière ils ont subi une défaite particulièrement amère contre les Texans de Houston, par la marque de 36 à 29.  Ils menaient pourtant 29 à 10 au début du dernier quart, avant que leurs adversaires marquent 26 points sans réplique, pour se sauver avec la victoire.  Après trois quarts de jeu, les probabilités de victoire des Jaguars étaient estimées à 97 % !!!  

Pourtant, les Texans étaient privés de leur quart arrière C.J. Stroud, blessé, et c'était son peu renommé substitut, Davis Mills, qui menait leur attaque...  Les Jaguars ont été dominés 412 à 213 au chapitre des verges gagnées en offensive.  L'écart était aussi flagrant en ce qui concerne les verges accumulées par la voie des airs : 282 à 119, en faveur de Houston.



Ça illustre les difficultés que connaissent toutes les unités de l'équipe, qu'elles soient offensives, défensives, ou spéciales.  Et ce qui n'arrange rien, les Jaguars ont une foule de joueurs blessés, dont la grande majorité sont des cas incertains pour le rendez-vous avec les Chargers.

Lors de leur excellent début de campagne, les hommes de l’entraîneur Liam Coen affichaient un différentiel de revirements de +8. Mais depuis la semaine no 6, ils en concèdent autant qu’ils en provoquent.  C’est dire à quel point ils comptaient sur cet avantage pour réussir à gagner.

Leur situation, prometteuse en début de saison, s’est complètement inversée. Tout va mal : le blocage est mauvais, la protection du quart arrière est déficiente, l'attaque au sol, - qui excellait -, connaît des ratés fréquents, la première ligne de défense se fait déborder sur l'extérieur par les coureurs adverses.  La brigade défensive est surtaxée et elle perd la guerre des tranchées.



Pour ajouter à sa misère, le "pass rush" de cette défense poreuse est nul (seulement 12 sacs réussis).  Ce qui augure très mal en prévision de l'affrontement contre l'excellent quart arrière Justin Herbert, des Bolts.  Si les Jags parvenaient à mettre de la pression sur lui, ce serait un atout, car avec l’absence de joueurs clés sur la ligne offensive des Chargers, les remplaçants peinent à bien protéger Herbert lors des jeux de passe. 

En attaque, on croyait que l'arrivée du coach Liam Coen permettrait d'améliorer les performances du quart arrière Trevor Lawrence.  Coen avait relancé la carrière de Baker Mayfield, quand il était coordonnateur offensif des Buccaneers de Tampa Bay, au cours des dernières saisons.

Mais jusqu'à maintenant, une telle réussite n'est pas encore survenue dans le cas de Lawrence.  À sa 5e saison dans la NFL, il est inconstant comme il l'a toujours été.  Et il risque de ne pas être à son mieux contre le redoutable "pass rush" des Chargers, avec en tête le dangereux Khalil Mack (4 sacs en 6 matchs) et Tuli Tuipulotu (8 sacs).  Les défenseurs des Bolts ont réussi 29 sacs cette saison (4e dans la NFL).



Pendant ce temps, à sa deuxième année à la tête des Chargers, l’entraîneur chef Jim Harbough a marqué son équipe de son empreinte et de son style.  Il voulait un club physique et discipliné, capable de rivaliser avec les meilleures formations de la division Ouest de l'AFC, dominée depuis près d'une décennie par les Chiefs de Kansas City.  Il semble qu'il ait atteint son objectif. 

Les Bolts forment une équipe complète même si, contrairement à la défensive, l'offensive n'a pas récupéré la majorité de ses nombreux joueurs blessés.  Même si les deux principaux porteurs de ballon (Najee Harris et Omarion Hampton) sont blessés depuis longtemps, le réserviste Kimani Vidal a pris la relève, et il se débrouille de mieux en mieux.  Il joue maintenant avec assurance, plus de force, et une vision améliorée, tout en gagnant en expérience.  

Le quart Justin Herbert fait aussi sa large contribution à l'attaque terrestre (6,4 verges par course).  Il faut souligner le fait que la menace que représente l'explosive attaque aérienne des Chargers incite les défenses ennemies à ne pas trop masser de joueurs près de la ligne de mêlée.  Ce qui favorise le jeu au sol avec Vidal (ci-dessous), Herbert et Jaret Patterson.



Pour ce qui est du jeu aérien, Herbert est pressé souvent (sur 40,6 % des jeux, 2e pourcentage le plus élevé dans la NFL) à cause de la faiblesse de sa ligne à l'attaque.  Ça explique son inhabituel nombre d'interceptions cette saison (8), de même que les 33 sacs qu'il a déjà subis. 

Mais il a peu à peu renoué avec sa connexion privilégiée avec son receveur Ladd McConkey, après un passage à vide, en début de saison.  Et sa complicité avec l'ailier rapproché recrue Oronde Gadsden II, est déjà très payante.  Ce dernier complète un excellent quatuor de receveurs avec McConkey, Quentin Johnston, et le vétéran Keenan Allen.

Malgré ces rapports de force à l'avantage des Chargers, les analystes ne favorisent ceux-ci que par 2½ points contre les Jaguars.  Il est vrai que ces derniers ont l'avantage du terrain, où ils ont gagné trois de leurs quatre rencontres.  Mais Herbert, et son armada offensive, devraient avoir plus nettement le dessus sur la faible défensive de Jacksonville.

Chargers  26,    Jaguars   20.                

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