Le club de la ville des vents est à égalité au premier rang de la division Nord de la NFC avec les Lions de Détroit. Ce que personne n'avait prévu avant le début de la saison. Mais les analystes hésitent à donner beaucoup de crédit à la formation dirigée par le gourou offensif Ben Johnson.
Certes, l'ex coordonnateur offensif des Lions semble en voie de répéter ses succès à Chicago, mais ce qui fait douter les experts de l'éloquente fiche des Bears, c'est qu'ils ont été favorisés par un calendrier avantageux, et que leur défensive est parmi les pires de la NFL (28e pour les points accordés avec une moyenne de 27,4 par match, 26e contre la passe, 29e contre la course).
Ce qui fait aussi "tiquer" les observateurs, c'est que les Ours ont gagné plusieurs matchs serrés grâce à des retours miraculeux dans les dernières minutes des parties, comme ce fut récemment le cas ces deux dernières semaines, contre les Bengals à Cincinnati, et, dimanche passé, contre les Giants de New York. Dans des situations qui semblent désespérées, les Bears refusent d'abandonner et de perdre ! Quand même le signe d'un club gagnant.
En effet, il n'en demeure pas moins que les Bears ont gagné six de leurs sept dernières rencontres, en minimisant les revirements (trois seulement depuis trois semaines, et six depuis le début de la saison), et en en provoquant une tonne (20 au total, dont 13 interceptions, un sommet dans la NFL).
En même temps, on peut dire que les difficultés de leurs adversaires de dimanche sont attribuables, du moins en partie, à leurs erreurs, dans la même catégorie des revirements. Les Vikings se sont rendus coupables de 16 changements de possession (11 interceptions et 5 échappés perdus), le 2e plus haut total dans toute la Ligue Nationale.
La grande différence entre les Bears et les Vikings a été le travail primordial des quarts arrières. Du côté de Chicago, Caleb Williams (photo ci-dessus) ne cesse de progresser, sous la direction de Ben Johnson. On savait qu'il avait un bon bras, mais il se révèle un meilleur athlète que prévu, en se servant d'une mobilité insoupçonnée, pour échapper aux pressions des défensives adverses, et pour compléter des passes précises lorsqu'il est en mouvement, à l'extérieur de la pochette protectrice.
Il faut dire qu'il bénéficie de la présence d'excellents receveurs en DJ Moore, Rome Odunze, ainsi que la recrue Luther Burden III, qui s'affirme de plus en plus. C'est également le cas de l'ailier rapproché recrue Colston Loveland, auteur du long touché victorieux contre les Bengals, il y a deux semaines.
De plus, l'attaque est bien équilibrée avec la contribution de Caleb Williams sur les jeux au sol (48 courses pour 246 verges et trois touchés) de même que le bon travail des porteurs de ballon D'Andre Swift (4,8 verges par course) et Kyle Monangai (5,2 verges par portée). Avec une production offensive de 379,8 verges en moyenne par rencontre (3e meilleure dans la NFL), ça commence à ressembler à ce que Ben Johnson (photo ci-dessous) accomplissait à Détroit, ces dernières années.
Les statistiques de Caleb Williams, comme passeur, sont éloquentes : 178 passes réussies en 293 tentatives, pour 2 136 verges, 13 passes de touché contre seulement 4 interceptions, et un coefficient d'efficacité de 92,2. Et, autre signe de sa nette amélioration par rapport à l'an dernier, il n'a subi que 14 sacs en comparaison de 68, la saison passée !
Williams joue maintenant remarquablement bien dans les situations critiques, lorsqu'il est sous pression. Sa course spectaculaire de 17 verges, pour le touché victorieux, contre les Giants, dimanche dernier, en est la dernière preuve étincelante.
Si le jeune quart de 2e année des Bears brille de plus en plus, il n'en va pas de même pour son homologue, J.J. McCarthy, des Vikings. Après une performance sans bavure dans la victoire surprenante de son équipe contre les Lions, il y a deux semaines, McCarthy a échoué lamentablement dans la défaite de dimanche passé, 27 à 19, contre les Ravens de Baltimore. C'était le 3e échec des Viks à domicile cette saison.
À la décharge de McCarthy (ci-dessus), c'était seulement son 4e match comme partant dans la NFL. On doit s'attendre à ce qu'il connaisse des hauts et des bas. On peut aussi se demander s'il est complètement remis de la blessure au haut de la cheville, qui lui a fait manquer des parties, cette année. Il peine à compléter ses passes (53,7 %), a un faible ratio passes de touché vs interceptions (5 - 6) et une piètre efficacité de 65,8.
Lui et l'autre QB des Vikings, Carson Wentz, n'ont pas suffisamment été capable de rejoindre leur as receveur Justin Jefferson, dont le rendement a fortement diminué cette saison. Il n'a saisi que 51 passes en 84 tentatives, pour 686 verges, et seulement deux touchés. Il vient au 8e rang chez les receveurs de la Ligue Nationale, lui qui a l'habitude des premières places avec Ja'Marr Chase, des Bengals de Cincinnati. C'est Jaxon Smith-Njigba, des Seahawks de Seattle, qui est en tête cette année, avec 1 041 verges de gains par la passe.
En ce qui concerne leur calendrier, les Vikings n'ont pas eu la même chance que les Bears, au cours du dernier mois. Ils ont dû se mesurer à quatre clubs redoutables. Ils ont été incapables de coller deux victoires d'affilée cette année.
Les Bears tenteront de se venger dimanche, après avoir perdu leur match d'ouverture locale, cette saison, contre les Vikings (défaite de 27 à 24, le 8 septembre). Les parieurs penchent plutôt du bord du Minnesota par 2½ points, sans doute parce que les Vikings sont dans une situation critique, au dernier rang de leur division, et qu'une autre défaite compromettrait sérieusement leurs chances de participer aux séries éliminatoires.
Cependant, J.J. McCarthy devra être dans un de ses beaux jours pour permettre à son équipe de triompher. Disons que ses performances, cette saison, n'inspirent guère confiance. J'hésite à suivre les preneurs aux livres dans leur prédiction, étant donné les prouesses de l'offensive des Bears, ces derniers temps. Mais il est vrai que leur défensive est vulnérable et qu'une star comme Justin Jefferson pourrait bien l'exploiter.
Bears 23, Vikings 24.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire