lundi 4 septembre 2023



SAISON 2023-24 DES GIANTS DE NEW YORK : LE BLUES DU BIG BLUE ?

Les statistiques sont parfois trompeuses.  Les analystes sont portés à s'y fier pour évaluer une situation donnée.  Alors, en regardant les stats de l'an dernier, des Giants de New York, on se demande bien comment ils ont pu participer aux séries éliminatoires (une première depuis 2016), et même gagner un match en première ronde (un premier depuis leur étonnante victoire au Super Bowl de 2008), tout en compilant une fiche de 10-8-1.

Après tout, avec une offensive aérienne anémique (26e de la NFL avec seulement 185,7 verges de gains par match) et aucun receveur près d'atteindre les 1 000 verges de gains (leur meilleur, Darius Slayton, en a gagné 724 l'an passé), vous ne devriez pas avoir un bilan victorieux.

Et avec une défensive contre la course qui est une véritable passoire (27e de la Ligue avec 144,2 verges accordées par rencontre), vous ne devriez pas être dans une si bonne posture au classement.  En fait, les Géants ont accordé plus de points (371) qu'ils n'en ont marqués (365).



Qu'est-ce qui explique alors les succès du Big Blue en 2022-23 ?  On dit souvent que si vous limitez au maximum les erreurs, vous avez de bonnes chances de gagner.  C'est ce que les Giants ont accompli la saison dernière.  Ils n'ont commis que seize revirements, un de plus seulement que les Lions de Détroit, les champions dans ce domaine.

Plus étonnant encore, le quart-arrière des Giants, Daniel Jones, ne s'est rendu coupable que de huit de ces revirements (cinq interceptions -meilleur taux d'interception dans la NFL-, trois échappés perdus), lui qui, lors de ses trois premières saisons (en 37 parties comme partant) avait été une machine à gaffes (29 interceptions, 36 échappés dont 20 perdus).

Pour ces succès inespérés en 2022-23, il faut certainement donner crédit à l'entraîneur en chef Brian Daboll qui, à sa première année à ce poste avec l'équipe, a tellement bien fait qu'il a mérité le trophée du coach de l'année dans la NFL.  Ses stratégies offensives, adaptées aux forces et faiblesses de Jones (photo ci-dessous), lui ont permis de s'améliorer.



Son QB, comme le reste de son club, a souvent fait preuve d'opportunisme.  Jones a fréquemment tirer les marrons du feu par ses courses (708 verges de gains au sol, 44,2 par match, sept touchés) pour gagner des premiers essais cruciaux ou marquer des points importants.  Il a aussi été bon -fort pourcentage de passes complétées- en zone rouge (à 20 verges et moins de la zone des buts).

Mais c'est le demi Saquon Barkley (photo ci-dessous) qui a littéralement porté l'offensive sur ses épaules avec 295 courses pour 1 312 verges (4e meilleur dans la NFL) et dix touchés.  En plus de mener l'équipe avec 57 passes captées pour 338 verges.  Une saison mémorable, d'autant plus qu'il a brillé de cette façon sans l'aide de sa ligne à l'attaque, qui est d'un calibre inférieur à la moyenne dans la Ligue Nationale... 

Il n'en reste pas moins que le calendrier des hommes en bleu sera bien plus dangereux cette saison.  Ce sera dur de répéter les succès de l'an passé.  Ce qu'attendent pourtant les partisans de l'équipe.  La pression sera grande, et l'impatience aussi, si les Giants régressent.  On passe vite de héros à zéros en cas d'échec dans le Big Apple.



Jones s'est amélioré, mais il n'a pas atteint le statut de vedette parmi ses congénères.  Avec une moyenne de 6,8 verges par passe, l'an dernier, il n'a rien cassé (3 205 verges totales par la voie des airs, et seulement 15 passes de touché).

Ça s'explique toutefois par le fait qu'il ne peut toujours pas compter sur un vrai receveur no 1, quoique la transaction qui a amené l'ailier rapproché Darren Waller (ex-Raiders) pourrait l'aider.  Mais sur papier, du moins, le groupe de receveurs des Giants apparaît encore comme un des moins forts de la Ligue en vue de la prochaine saison. 

Dans le cas de Waller, cependant, des questions de santé se posent.  Il a raté 14 matchs au cours des deux dernières campagnes à cause de diverses blessures.  On doute qu'à 31 ans, il puisse être aussi dominant qu'il l'a été durant son extraordinaire saison 2020 avec les Raiders.  Depuis deux ans, sa production a considérablement déclinée (moyenne de trois attrapés pour 43 verges par match en 2022-23).



Dans l'entre-saison, la direction a acquis des joueurs qui pourraient combler quelques faiblesses dans l'alignement.  Surtout en défense, en signant le secondeur de ligne Bobby Okereke (ex-Colts, photo ci-dessus), ainsi que les plaqueurs A'Shawn Robinson (ex-Rams), et Rakeem Nunez-Roches (ex-Buccaneers).  Ils ont toutefois perdu le demi de sûreté Julian Love (maintenant avec Seattle) sur le marché des agents libres.

En défensive, les Giants sont de loin l'équipe qui emploie le plus le blitz (sur près de 40% des jeux).  Avec un succès relatif (41 sacks).  Ça ne facilite pas la tâche de leur ligne tertiaire, déjà vulnérable, qui se retrouve trop fréquemment en position de faiblesse face aux attaquants ennemis.  Statistique révélatrice autant que déplorable, la défensive des Giants n'a réussi que six petites interceptions (pire résultat dans la NFL).

Le centre de la première ligne de cette brigade défensive (Dexter Lawrence et Leonard Williams), est possiblement le meilleur de tout le circuit Goodell, mais aux extrémités, et sur les autres lignes (secondeurs et demis défensifs) la qualité certifiée est plutôt rare.

DARREN  WALLER
La saison passée, incluant les playoffs, les Giants ont remporté six parties par la marge de sept points ou moins.  L'excellence de leur botteur de précision, Graham Gano, a pesé dans la balance, en leur faveur.

S'ils sont en perte de vitesse cette année avec un calendrier leur faisant rencontrer plus d'adversaires redoutables par rapport à ceux de 2022-23, je vois mal comment ils pourraient se tailler une place en éliminatoires, même si leur alignement devrait être un peu meilleur.

CALENDRIER 2023-24 DES GIANTS DE NEW YORK




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