jeudi 4 septembre 2025

NFL 2025, SEMAINE 1 : CAROLINE À JACKSONVILLE, CONFRONTATIONS ENTRE JEUNES !



L'INTÉRÊT   POUR   CETTE   PARTIE   RÉSIDE   SURTOUT   DANS   L'OBSERVATION   DE   JEUNES   JOUEURS   ET   DE   RECRUES   TRÈS   PROMETTEUSES   DANS   LES   DEUX   ÉQUIPES.

Ce match oppose deux clubs qui ont connu de nombreuses difficultés la saison passée.  Les Panthers de la Caroline n'ont remporté que cinq matchs en 2024-25, mais l'éclosion du jeune quart arrière Bryce Young, en fin de calendrier, combinée à l'arrivée de recrues prometteuses pendant l'intersaison, offre des raisons d'espérer de meilleures performances cette année.

À Jacksonville, c'est pareil, on doit se remettre d'une récente campagne désastreuse de quatre gains en dix-sept parties.

L'arrivée du nouvel entraîneur Liam Coen, qui, en tant que coordonnateur offensif avec Tampa Bay l'an dernier, a transformé l'attaque des Buccaneers, et grandement aidé le quart arrière Baker Mayfield, suscite beaucoup d'optimisme pour relancer la carrière de Trevor Lawrence.

Le pivot des Jaguars éprouvent des problèmes d'irrégularité et d'inconstance depuis plusieurs années (beaucoup trop d'interceptions et d'échappés).

Dans les deux équipes, les nouveaux ailiers éloignés provoquent beaucoup d'enthousiasme.  À Jacksonville, tout le monde parle du phénoménal Travis Hunter (photo ci-dessous), capable de jouer aussi bien en attaque, comme receveur, qu'en défense, comme demi défensif.  Une véritable rareté dans le monde du football.



Athlète très doué, déjà célèbre pour ses exploits dans les rangs amateurs (Colorado), les Jaguars ont transigé, au dernier repêchage, pour s'avancer et le sélectionner au 2e rang du premier tour.

Avec Hunter, et Brian Thomas, -un choix de première ronde au repêchage de 2024, qui a brillé lors de sa saison recrue, l'an dernier-, les Jaguars disposent d'un duo de receveurs capable d'infliger de sérieux dégâts aux défenses adverses.  Surtout que, dimanche, Lawrence (photo ci-dessous), et ses rapides receveurs, se mesurent à une des pires défenses anti-aériennes de la NFL, celle des Panthers.

Hunter ne sera pas constamment présent en défensive, mais lors de situations évidentes de passes, il pourra renforcer une ligne tertiaire passablement vulnérable.



Cela signifie donc que ce gagnant du trophée Heisman pourrait à lui seul faire la différence dans ce match qui oppose, par ailleurs, des clubs de forces assez égales.  Hunter est vu par les partisans de l'équipe, comme un "game changer", qui peut transformer des défaites en victoires.

Si Trevor Lawrence pourrait rebondir avec l'aide de Hunter et de son nouveau coach, il aura besoin d'une meilleure ligne offensive, qui risque encore d'être une des pires de la Ligue cette saison.

Si les progrès ne sont pas suffisants de ce côté, les beaux plans du coach Coen et de Lawrence risquent de ne pas aboutir comme prévu.  Surtout lorsque ce front offensif fragile se retrouvera face à de solides chasseurs de quart, de l'autre côté du terrain.



De son côté, chez les Panthers, après avoir prouvé sa valeur en seconde moitié de saison l'année dernière (6e QB le plus efficace dans la NFL durant cette période), le quart Bryce Young (photo ci-dessus) pourrait encore élever son niveau de jeu cette année.

Les responsables de l'équipe lui demandent d'en faire davantage, que ce soit dans le jeu aérien, en lançant encore plus de longues passes précises (2e meilleur QB de la Ligue à ce chapitre, à partir de la semaine 9, en 2024-25), ou en tant que coureur (excellente moyenne de 5,8 verges par portée, l'an passé).

Pour ce faire, Young dispose, tout comme Lawrence, d’une recrue sensationnelle à qui lancer le ballon : Tetairoa McMillan, choix de première ronde (8e au total) de l’équipe, en provenance d’Arizona.  Sa vitesse lui permet d'ouvrir le jeu en "étirant" le terrain, et en éloignant la couverture pour les autres receveurs de l'équipe.  À 6'5" il a l'avantage pour saisir les passes contestées.



Et contrairement à son homologue Trevor Lawrence, Bryce Young n'a pas à se soucier autant de sa protection sur les jeux de passes, car sa ligne à l'attaque est de bonne qualité.  Elle a encore été améliorée durant la saison morte.  Il devra toutefois se méfier de Josh Hines-Allen (photo ci-dessus), un des meilleurs chasseurs de quart de la NFL.

Pour ce qui est du jeu au sol, les Panthers semblent avoir l'avantage grâce à une ligne offensive plus efficace, et aux talents des porteurs de ballon Chuba Hubbard et Rico Dowdle. 

Ils vont faire face à un front-7 en dessous de la moyenne, bien que les recruteurs de l'équipe ont tenté de l'améliorer dans l'intersaison en sélectionnant quelques recrues (Princely Umanmielen, Nic Scourton et Cam'Ron Jackson), et après avoir recruté les agents libres Bobby Brown III et Christian Rozeboom (deux anciens des Rams), de même que Patrick Jones II (ex Vikings).



Le retour au jeu de Derrick Brown (photo ci-dessus), blessé au genou pour toute la saison l'an dernier, devrait aider également pour contrer les jeux au sol. 

C'est l'inverse pour les Jaguars : les demis offensifs Travis Etienne et Tank Bigsby sont un peu inférieurs à leurs vis-à-vis des Panthers, et ils vont se heurter à un front défensif légèrement supérieur à la moyenne.

En somme, dans le match de dimanche, c'est à qui profitera le plus des faibles défenses anti-aériennes des deux équipes.  L'infériorité du front offensif des Jaguars par rapport à celui, plus performant, des Panthers, pourrait faire la différence en faveur de la Caroline.


Mais les Jaguars ont l'avantage d'ouvrir leur saison à domicile, devant leurs partisans, enthousiasmés par la philosophie offensive de l'entraîneur Liam Coen, et l'arrivée du phénoménal Travis Hunter.  La victoire peut aller d'un côté comme de l'autre, mais je crois qu'elle va basculer de justesse du côté des Jaguars.

Panthers 23,  Jaguars  24.

🏈🏈🏈

N.B. ⇾ Pour une analyse plus approfondie des alignements des deux clubs, voir mes articles précédents.


mercredi 3 septembre 2025

NFL 2025, SEMAINE 1 : WASHINGTON VS NEW YORK GIANTS, PAS SI FACILE POUR LES COMMANDERS.



MÊME  S'ILS  SONT  FAVORIS  POUR  VAINCRE  LES  GIANTS  CETTE  SEMAINE,  GRÂCE  À  LEUR  TALENT  SUPÉRIEUR  À  L'ATTAQUE,  LES  COMMANDERS  POURRAIENT  PEINER  CONTRE  LA  FORTE  DÉFENSIVE  DES  G-MEN.


Les deux clubs en lice ont suivi des trajectoires opposées la saison dernière. Les Commanders de Washington ont sans conteste été l'équipe surprise de 2024-25, passant d'une fiche médiocre de 4-13 l'année précédente, à un impressionnant dossier de 12-5 l'an dernier.  Pour leur part, les Giants de New York n'ont gagné qu'une de leurs douze dernières parties pour crouler dans la cave du classement de la division Est de la Conférence Nationale.

Mais à l'aube de la prochaine saison, l'organisation des G-Men croit que c'est leur équipe qui surprendra agréablement la planète NFL cette année.  Cet optimisme découle des changements effectués pendant l'intersaison, cet été.

Les dirigeants des Giants ont sélectionné Jaxson Dart lors du repêchage, le voyant comme le futur quart arrière de leur équipe.  En attendant qu'il soit prêt à faire ses débuts dans la grande Ligue, ils ont embauché le vétéran Russell Wilson (photo ci-dessous) pour diriger leur attaque.



Wilson aura 37 ans à la fin du mois de novembre, mais à New York, on croit qu'il apportera une stabilité au poste de quart.  Une stabilité et une respectabilité qui manquent depuis trop longtemps à cette position clé de leur alignement.

Cet ancien gagnant du Super Bowl, avec les Seahawks de Seattle, en février 2014, a encore un bon bras, et il a été un des meilleurs QB de la NFL, la saison dernière, pour réussir de longues passes.  Du même coup, il a conduit les Steelers de Pittsburgh en séries éliminatoires.

Il est aussi très fiable, et son expérience lui fait éviter les erreurs stupides, de même que les revirements coûteux.  À ce chapitre, il a été le meilleur QB du circuit Goodell, l'an dernier, à égalité avec Lamar Jackson, des Ravens de Baltimore.  Il aidera grandement les Giants dans ce domaine car les quarts arrières récents de l'équipe ont été particulièrement fautifs en matière de sécurité du ballon.



Wilson ne dispose pas vraiment de receveurs dangereux, mis à part le talentueux ailier éloigné Malik Nabers (photo ci-dessu). Pour ce qui est des ailiers rapprochés, c'est presque le désert complet à New York.  Et sa ligne à l'attaque est une des pires de la NFL, que ce soit en protection sur les jeux de passe, ou pour ouvrir le chemin aux porteurs de ballon.

À moins que les joueurs offensifs qui reprennent leur poste cette année ne progressent de manière significative, les Giants risquent de ne pas marquer beaucoup de points cette saison. Durant la plus récente campagne, ils ont terminé à l'avant-dernier rang avec une faible moyenne de 16,1 points par match.

Mais c'est une tout autre histoire quand il s'agit de leur défense.  Des améliorations sur les deux premières lignes, durant la saison morte, font en sorte que cette brigade pourrait se hisser dans le top-5 de la NFL.



Le premier rideau fait peur, et garantit pratiquement que les Giants vont gagner la guerre des tranchées, avec des monstres comme Dexter Lawrence Lawrence, Brian Burns, Kayvon Thibodeaux, Chauncey Golston, et la super recrue Abdul Carter, que l'on compare déjà à l'excellent Micah Parsons, qui s'aligne maintenant avec les Packers de Green Bay.

Ces joueurs sont rapides, puissants et versatiles.  Bonne chance aux adversaires pour réussir à courir avec autorité contre eux !

C'est tout l'inverse pour les Commanders. Leur ligne défensive est inefficace face aux jeux de course, comme l'a prouvé leur débâcle contre le porteur de ballon Saquon Barkley, lors du championnat NFC, le 26 janvier dernier, à Philadelphie (une lourde défaite de 55 à 23).

Nul doute que les Giants tenteront de profiter de cette faiblesse, dimanche, avec les demis offensifs Tyrone Tracy Jr, Devin Singletary, et possiblement, avec la recrue Cam Skattebo (photo ci-dessous), dont on dit beaucoup de bien.

Surtout parce qu'avec son gabarit de 5'11" et 215 lbs, il est habile pour trouver des ouvertures pour gagner du terrain, même si sa ligne à l'attaque bloque mal pour lui.  Cela risque de se produire fréquemment d'ailleurs, compte tenu des faiblesses de cette unité, dans ce domaine.



Il pourrait être très utile dans des situations de gains courts, près des buts adverses, là où Tracy et Singletary échouent trop souvent à convertir ces approches en touchés.  

Si les Commanders se regroupent à la ligne de mêlée pour contrer la course, Russell Wilson pourra opter pour une longue passe à Malik Nabers, qui est aussi très doué pour briser les plaquages et prolonger ses courses.

Cette stratégie de jeu au sol intensif pourrait, si elle fonctionne, permettre aux Giants de contrôler le temps de possession du ballon, tout en maintenant le plus longtemps possible sur le banc, la redoutable attaque de Washington. 

Car en offensive, les Commanders sont équipés pour faire des ravages, avec le quart Jayden Daniels (photo ci-dessous), aussi dangereux avec son bras qu'avec ses jambes.  L'an dernier, il a connu peut-être la meilleure saison pour un quart arrière recrue dans l'histoire de la NFL : 3 568 verges de gains par la passe, 25 passes de touché contre neuf interceptions, 891 verges de gains au sol, et six touchés.



Il a tout de même encaissé 47 sacs du quart, mais il a su sécuriser la possession du ballon, une gestion du risque qui est d'autant plus impressionnante pour un pivot aussi jeune, à ses débuts chez les professionnels. 

Son talent a également conduit à la meilleure saison en carrière de l'ailier éloigné Terry McLaurin, qui revient tout juste d'une grève lui ayant fait manquer presque tout le camp d'entraînement, en raison d'un différend salarial.  Il a donc très peu pratiqué avec ses coéquipiers, et on ignore s'il sera affecté par cette longue période d'inactivité.

Plusieurs de ses homologues qui ont vécu cette expérience par le passé, en ont subi les conséquences néfastes en revenant au jeu par la suite, en saison régulière : manque de coordination, mauvais synchronisme, relation à refaire avec le quart arrière, etc.  De plus, il n'a guère eu de succès contre les Giants au cours des deux dernières saisons.
 


Dans l'intersaison, les Commanders ont ajouté une arme offensive pour Daniels en faisant l'acquisition du receveur Deebo Samuel (photo ci-dessus).  Reste à savoir si ce dernier pourra rester en santé, lui qui a été ennuyé par une série de blessures au cours des dernières années.

Daniels peut aussi compter sur son fiable ailier rapproché Zach Ertz, et sur le versatile demi offensif Austin Ekeler, (photo ci-dessous) aussi habile comme receveur de passes que comme porteur de ballon.  Les Commanders viennent d'échanger le demi offensif Brian Robinson aux 49ers de San Francisco, et ils feront dorénavant confiance à la recrue Jacoby Croskey-Merritt pour le remplacer.

Même si l'attaque de Washington ne pourra plus compter sur l'effet de surprise cette saison, après leurs exploits impressionnants en 2024-25, on s'attend à ce que les Commanders continuent d'inscrire de nombreux points lors de la prochaine campagne.
   

 
Bien que les deux clubs aient changé depuis la saison dernière, rappelons que les Commanders ont gagné leurs deux matchs contre les Giants, l'an passé.  Mais ce fut à l'arraché, par des scores serrés de 21 à 18 et de 27 à 22.  Une possible indication que rien n'est gagné d'avance dimanche, pour Washington.

Sur le plan défensif, les Commanders continuent de s'appuyer sur le vétéran secondeur Bobby Wagner, toujours aussi impressionnant par son nombre de plaqués réussis chaque année. Washington a également renforcé son second rideau défensif en ajoutant un autre vétéran, Von Miller, ainsi que le choix de deuxième ronde Trey Amos, ce qui devrait encore garantir une deuxième ligne de défense irréprochable cette saison.

Mais on ne peut en dire autant de la première ligne du front défensif des Commanders après les départs de deux piliers : les ailiers Dante Fowler (maintenant avec les Cowboys de Dallas), et leur capitaine Jonathan Allen (qui s'aligne désormais avec les Vikings du Minnesota). Les difficultés de cette unité défensive pourraient encore s'aggraver face aux jeux de course.



Les enjeux sont évidents pour ce match entre les Commanders et les Giants, dimanche après-midi.  Les joueurs offensifs les plus importants de Washington doivent avoir le dessus sur les forts défenseurs des G-Men, surtout au niveau de leur gros front-7.  Et de l'autre côté, l'attaque terrestre des Giants doit profiter de la faiblesse des Commanders contre le jeu au sol.

Les quarts arrières des deux équipes joueront un rôle prépondérant dans cet affrontement.  Chez les Commanders, Daniels doit éviter la guigne de la deuxième année, et en faire assez pour mener les siens à la victoire.  Chez les Giants, la faiblesse de la ligne offensive pourrait empêcher Russell Wilson de manoeuvrer à sa guise, ce qui pourrait coûter le match à son club.

Ce sera un match chaudement disputé car les Giants voudront bien commencer la saison devant leurs partisans.  Ils demeurent une équipe en reconstruction qui aura le rôle de négligés dans cette rencontre.  Mais qui sait, s'ils profitent des confrontations avantageuses pour eux contre leurs adversaires, ils peuvent causer une surprise en les battant.

Commanders 20,  Giants 16.

🏈🏈🏈

N.B. ⇢ Pour une analyse plus étendue des alignements des deux équipes, voir mes articles précédents.


mardi 2 septembre 2025

NFL 2025, SEMAINE 1 : ARIZONA VS NOUVELLE ORLÉANS, UNE HISTOIRE DE QUARTS ARRIÈRES.



MÊME  S'ILS  ONT  L'AVANTAGE  D'OUVRIR  LEUR  SAISON  À  DOMICILE,  LES  SAINTS  NE  SONT  PAS  FAVORIS  POUR  GAGNER  CONTRE  LES  CARDINALS,  DIMANCHE  APRÈS-MIDI.  MAIS,  AU  FAIT,  AVEC  LEUR  FAIBLE  ÉQUIPE  EN  RECONSTRUCTION,  EST-CE  QU'ILS  SERONT  FAVORIS  POUR  REMPORTER  LA  MOINDRE  VICTOIRE  CETTE  ANNÉE  ?

Contrairement à leurs adversaires de dimanche prochain, les Cardinals de l'Arizona devraient avoir une bonne équipe cette année.  Ils se sont améliorés en défensive en ajoutant à leur formation trois bons vétérans, recrutés sur le marché des agents libres : Josh Sweat, qui a brillé l'an dernier avec les champions Eagles de Philadelphie, Calais Campbell qui revient avec l'équipe après des séjours ailleurs dans la NFL, et Dalvin Tomlinson, en provenance des Browns de Cleveland.  

L'intérieur de la ligne défensive des Cards sera extrêmement solide, rendant la tâche très compliquée pour les coureurs adverses de progresser sur le terrain.  Le front-7 de l'Arizona devrait aussi être en mesure d'exercer beaucoup de pression sur les quarts arrières opposés, cette saison. 

Le secondeur de ligne Akeem Davis-Gaither a été mis sous contrat, après avoir passé les cinq premières années de sa carrière avec les Bengals de Cincinnati.  Il fera partie d'une seconde ligne défensive qui, cependant, laisse à désirer.  La tertiaire dispose d'excellents demis de sûreté, mais elle est moins bonne du côté des demis de coin, avec la recrue Will Johnson et Max Melton.



En attaque, la performance du quart arrière Kyler Murray (photo ci-dessus) sera déterminante cette saison.  À sa septième saison dans la NFL, il doit hausser son niveau de jeu d'au moins un cran, et offrir un rendement plus régulier, pour justifier son énorme chèque de paye.  Il est essentiel qu'il développe une meilleure complicité avec son ailier éloigné Marvin Harrison Jr, son seul receveur capable de l'aider à créer des jeux explosifs.

Pour les courtes passes, cependant, pas de problème, l'ailier rapproché Trey McBride est extrêmement efficace, et l'un des meilleurs de la NFL, à sa position.

Chez les Saints, il y a peu d'espoir.  Le nouvel entraîneur, Kellen Moore, une recrue, a du pain sur la planche pour se débattre avec les nombreux problèmes qui affectent son club.  

Après la blessure qui a mis fin à la saison, et à la carrière du quart arrière Derek Carr, lors du 10e match de la campagne 2024-25, les Saints se sont littéralement effondrés sous la direction du quart substitut Spencer Rattler (zéro victoire, six défaites, seulement quatre passes de touché contre cinq interceptions).  Pourtant, c'est encore lui qui occupera le poste de quart pour commencer la saison 2025-26.



Ce n'est pas qu'il manque de soutien, avec de bons atouts comme le porteur de ballon Alvin Kamara (photo ci-dessus), de même que les talentueux receveurs Chris Olave, Rashid Shaheed, Brandin Cooks, et l'ailier rapproché Juwan Johnson.  Mais la NFL reste une ligue où les quarts arrières font la différence, et les Saints n'en ont tout simplement pas un bon.

D'autres lacunes majeures se trouvent au sein de la première ligne de défense, et au niveau des demi de coin de la tertiaire, donnant à cette brigade défensive l'apparence d'une passoire.  Murray, et le demi offensif James Conner, des Cardinals, devraient en profiter pleinement, et en abuser, dimanche prochain !

Les Saints ont fini à l'avant-dernier rang de la Ligue, l'an dernier, pour les verges accordées par la course.  Malheureusement pour eux, Conner (photo ci-dessous) est un des demis offensifs qui gagnent le plus de verges après contact (moyenne de 3,6 verges par portée), et qui fait rater le plus de plaqués.  De plus, il est excellent pour sortir du champ arrière pour capter des passes.



Si les Cards sont arrivés à court de justesse pour une participation aux séries éliminatoires, l'an passé, c'est à cause des déficiences de leur défense.  Avec les améliorations apportées à cette unité dans l'intersaison, ils pourraient bien atteindre leur objectif cette année.

Le problème c'est qu'ils sont en compétition avec les trois autres équipes de leur division (Ouest de la NFC).  Elles (Rams, 49ers, Seahawks) sont toutes aussi compétitives, voire meilleures que les Cardinals. Le club champion de la section sera sans doute celui qui affichera le meilleur bilan dans les confrontations intra division.  Comparativement à la saison passée, les Cards ont un calendrier plus facile.



Sans Derek Carr, la saison dernière, les Saints ont perdu leurs huit matchs, dont sept avec un écart de plus de 6½ points.  Contre leur défensive poreuse, Murray et les autres rapides coureurs des Cardinals pourront courir à volonté et marquer beaucoup de points, dimanche.

Pas mal plus que l'attaque des Saints, limitée par l'inefficacité de leur QB Spencer Rattler.  La Nouvelle Orléans devra se fier au jeu au sol, avec Kamara, tout en essayant d'éviter les erreurs et les revirements.  Mais ça sera nettement insuffisant.

Cardinals 30,  Saints  13.

N.B. ➡ Pour une analyse plus complète des alignements des deux clubs, voir mes articles précédents.


NFL 2025, SEMAINE 1 : PITTSBURGH À NEW YORK JETS, LE RETOUR DE AARON RODGERS À NEW YORK.



IL  Y  A  DEUX  ANS,  À  SON  ARRIVÉE  AVEC  LES  JETS,  AARON  RODGERS  ÉTAIT  SUPPOSÉ  FAIRE  ENFIN  DE  SA  NOUVELLE  ÉQUIPE  UNE  PARTICIPANTE  AUX  SÉRIES  ÉLIMINATOIRES,  ET MÊME  UNE  ASPIRANTE  AU  SUPER  BOWL.  ÇA  NE  S'EST  PAS  PASSÉ  AINSI,  ET  MAINTENANT,  AVEC  LES  STEELERS  DE  PITTSBURGH,  ON  VEUT  JUSTE  QU'IL  GÈRE  L'OFFENSIVE  DE  FAÇON  CONSERVATRICE  POUR  PERMETTRE  À  SON  NOUVEAU  CLUB  DE  GAGNER  SUFFISAMMENT  DE  MATCHS  POUR  ACCÉDER  ENCORE  AUX  PLAYOFFS.

On ignore comment les fervents partisans des Jets réagiront au retour d'Aaron Rodgers à New York.  Ça pourrait être assez froid, ou se transformer en une séance de chahut.

Malgré de belles promesses, et de grands espoirs, ce messie, avec ses quatre titres de MVP et sa victoire au Super Bowl, avec les Packers de Green Bay, n'a pas réussi à stopper la série de neuf saisons perdantes consécutives des Jets, ni à mettre fin à une disette de quinze ans sans participation aux éliminatoires.  De graves blessures, et des frustrations, sont venues entraver son chemin. 

À Pittsburgh, sa mission sera moins lourde, on ne lui en demandera pas tant.  Les Steelers forment une excellente équipe depuis que Mike Tomlin a débuté sa carrière d'entraîneur en chef avec eux en 2007. Il détient le record de la NFL avec 18 saisons gagnantes consécutives pour commencer une carrière comme coach principal.  C'est quatre saisons de plus que l'ancienne marque.

Rodgers (photo ci-dessous) aura 42 ans cette saison, et l'usure de 21 ans de carrière, et de plusieurs blessures, fait en sorte qu'il n'est plus le quart arrière dominant d'autrefois.  Mais il est à tout le moins de calibre moyen, et sa vaste expérience le sert bien.  Il a vu toutes les situations, et il peut lire les défenses adverses mieux que quiconque.  Ce qui lui permet de tirer son épingle du jeu n'importe où, n'importe quand.



À ce stade de sa carrière, le style conservateur des Steelers lui convient parfaitement.  Les stratégies de Pittsburgh reposent principalement sur le jeu au sol, ainsi que sur des actions similaires, comme les courtes passes aux demis offensifs et aux ailiers rapprochés.  Cela implique des jeux rapides, avec des feintes, pour lesquels Rodgers n'est pas handicapé par son manque de mobilité, surtout quand les défenses adverses utilisent le blitz.

D'ailleurs, le match de dimanche après-midi au MetLife Stadium de New York risque d'être plutôt défensif, les deux équipes étant fortes de ce côté du ballon, et leur offensive étant prudente, et peu explosive.

C'est toutefois une rencontre intrigante puisque les deux quarts arrières, Rodgers, pour les Steelers, et Justin Fields, pour les Jets (photo ci-dessous avec Aaron Glenn), vont jouer tous les deux contre leur ancien club de l'an dernier.  Ils connaissent donc les défensives qu'ils vont affronter.  Mais la grande expérience de Rodgers lui donne l'avantage sur son jeune rival.  Fields n'a pas connu un séjour très productif avec les Steelers la saison passée.



Il a débuté les six premiers matchs de l'équipe en tant que quart arrière titulaire. Lors des trois premières rencontres, ses performances étaient plutôt bonnes, mais les choses se sont tellement détériorées par la suite, qu'il a été relégué sur le banc, pour le reste de la saison.

Ses défauts habituels ont alors refait surface, les mêmes qui avaient été remarqués durant ses premières années avec les Bears de Chicago : irrégularité, difficultés à lire les défensives opposées, indécision conduisant à des sacs trop nombreux, pas assez de talent comme passeur.

Avec les Jets, compte tenu du fait qu'il n'a qu'un seul bon receveur (Garrett Wilson), Fields devra s'appuyer sur sa grande habileté de coureur pour faire avancer son attaque, orientée vers le jeu au sol, en collaboration avec le porteur de ballon Breece Hall.  Une attaque assez prévisible, que la défense des Steelers, réputée comme la meilleure de la NFL, devrait pouvoir neutraliser sans trop de difficultés.



De son côté, Aaron Rodgers ne dispose pas de demis offensifs très dangereux en Jaylen Warren et la recrue Kaleb Johnson, mais il peut compenser en lançant de courtes passes à un groupe d'ailiers rapprochés compétents : Pat Freiermuth, Jonnu Smith (photo ci-dessus), et Darnell Washington.

Et lorsque ces options seront trop bien couvertes, Rodgers pourra se tourner vers le jeu long en s'appuyant sur ses ailiers espacés : DK Metcalf, aux mains sûres et faisant partie de l'élite des receveurs de la Ligue, et Calvin Austin III, que les dirigeants des Steelers voient poursuivre sa progression, amorcée la saison dernière.  Metcalf aura la lourde tâche d'affronter probablement Sauce Gardner, l'un des meilleurs demis défensifs de la NFL.

Aux points de vue tactiques et stratégiques, Pittsburgh aura également l'avantage avec l'expérimenté et rusé Mike Tomlin, face à son inexpérimenté homologue Aaron Glenn, nouveau coach des Jets.  Ce dernier préconise un style agressif, surtout en défensive, avec la tactique du blitz.



Tomlin (photo ci-dessus) privilégie un style rouleau compresseur : épuiser la défense adverse en la martelant avec un jeu au sol répété, tout en s'appuyant sur une défense robuste, pour infliger le même sort aux joueurs offensifs adverses.  Avec des as comme T.J. Watt, Cameron Heyward et Alex Highsmith, le solide front-7 des Steelers peut mettre beaucoup de pression sur les quarts arrières adverses.

Ils feront face à une ligne offensive qui dépendra des recrues Olu Fashanu et Armand Membou pour tenir le coup, et protéger Justin Fields du blitz destructeur des solides gaillards de Pittsburgh.  Encore là, ce sera l'expérience contre la jeunesse. Ce sera une confrontation à surveiller dimanche. 

À Pittsburgh, on croit que Rodgers a au moins une autre bonne saison dans le bras, pour conduire l'offensive à bon port.  Ce n'est pas un retour émotif dans le Big Apple qui pourra l'affecter.  Il en a vu tellement d'autres, et Tomlin sera là pour le calmer si jamais il ressent trop de pression.



La confiance ne règne pas autant à New York.  Les partisans ont la mèche courte, et les médias sont sans pitié.  Justin Fields aura beaucoup de pression sur les épaules, et s'il trébuche dès le départ, contre les Steelers, ça pourrait mal aller pour toute la saison.

Il n'a pas beaucoup de choix pour lancer le ballon.  Mis à part Garrett Wilson, les autres receveurs ne sont pas de très bon calibre.  Allen Lazard manque de fiabilité car il laisse souvent échapper des passes, tandis que Josh Reynolds et Tyler Johnson n'ont jamais réussi à s'imposer comme des ailiers éloignés de haut niveau.

Pour le poste d'ailier rapproché, Gang Green doit s'en remettre à la recrue Mason Taylor (photo ci-dessous), tellement il n'y a rien de potable à cette position.



Nouveau avec son équipe, Fields a peut-être manqué de temps pour développer une bonne complicité avec des receveurs qu'il ne connaît pas bien.  Le défi est le même pour son vis-à-vis Aaron Rodgers.  Ce qui pourrait nuire à la cohésion et au synchronisme des attaques des deux formations.  D'où un pointage qui pourrait être peu élevé, dans la rencontre de dimanche.  

Si Fields connaît bien la défensive des Steelers, pour l'avoir côtoyée l'an dernier, celle-ci connaît aussi ses habitudes et ses défauts.  Elle pourrait le forcer à commettre des erreurs et des revirements.  

Pour Aaron Rodgers, c'est moins clair.  Avec le nouveau coach Aaron Glenn, la défensive que le vétéran quart a connue, la saison passée, à New York, ne sera peut-être plus tout à fait la même, du moins, aux points de vue tactique et stratégique.



Mais comme on l'a vu, sa connaissance approfondie du jeu lui permet de s'adapter à n'importe quelles circonstances, et à une multitude de schémas défensifs.  Contrairement à Fields, qui utilise sa vitesse et son agilité pour échapper à la pression des défenseurs adverses, la lenteur de Rodgers le rend plus exposé dans les mêmes situations.

Si son front offensif cède contre la pression défensive des Jets, Rodgers pourrait avoir des problèmes à conduire convenablement l'attaque des Steelers.  En perdant la guerre des tranchées, Pittsburgh pourrait être impliqué dans un match plus serré que prévu, dimanche.

La réussite offensive des Steelers dépendra de la protection qu'Aaron Rodgers recevra de la ligne à l'attaque.  Il y a des doutes à ce sujet.  Pittsburgh devra faire davantage reposer ses succès sur le rideau de fer de sa défensive, qui a été encore améliorée dans l'intersaison, avec l'ajout des demis défensifs Darius Slay (ancien des Eagles de Philadelphie), Juan Thornhill (ex Browns de Cleveland), et du joueur étoile Jalen Ramsey (obtenu dans un échange avec les Dolphins de Miami ⇾ photo ci-dessous).



Le front défensif sera encore plus solide quand la recrue Derrick Harmon reviendra au jeu.  Mike Tomlin a annoncé que ce premier choix de repêchage serait absent dimanche contre les Jets.  Il est blessé à un genou.

Dimanche, les Jets joueront à domicile, mais ce sera probablement leur seul avantage face aux Steelers, une équipe expérimentée et bien entraînée.  Si le match se transforme en bataille défensive, Pittsburgh pourrait encore le gagner, mais peut-être seulement par un botté de placement de dernière minute.

Pittsburgh 17,  New York Jets 10.

🏈🏈🏈

N.B. ⇨ Pour une analyse plus étendue de l'alignement des deux clubs, voir mes articles précédents.


lundi 1 septembre 2025

NFL 2025, SEMAINE 1 : CINCINNATI À CLEVELAND, LES CHASSEURS DE QUART DES BROWNS À L'ASSAUT DE JOE BURROW.



LES  BENGALS  DE  CINCINNATI  SONT  FAVORIS  POUR  L'EMPORTER  EN  LEVER  DE  RIDEAU  À  CLEVELAND  CONTRE  LES BROWNS,  MAIS  LEUR  TENDANCE  À  MAL  DÉBUTER  LES  DERNIÈRES  SAISONS  POURRAIT  JOUER  CONTRE  EUX.

L'année dernière, les Bengals de Cincinnati ont commencé la saison en perdant quatre de leurs cinq premiers matchs.  La saison précédente, en 2023, ils avaient essuyé trois défaites lors de leurs quatre premières rencontres, dont un revers embarrassant de 24 à 3 face aux Browns à Cleveland lors du match d'ouverture.  Dans les deux cas, ils ont terminé avec une fiche de 9-8, insuffisante pour accéder aux séries éliminatoires.

On peut dire que ces mauvais débuts ont gâché leurs dernières campagnes. Pour une équipe de premier plan, qui était venue proche de remporter le Super Bowl, en février 2022 (défaite de 23 à 20 contre les Rams), c'étaient d'énormes gâchis.

Ils ne peuvent pas se permettre un autre faux départ cette année, alors qu'ils affrontent les Browns pour débuter la saison 2025-26, dans un nouvel épisode de la "bataille de l'Ohio".

On sait déjà quel sera l'enjeu principal de ce choc entre ces deux grands rivaux de la division Nord de la Conférence Américaine.  Le rude front défensif de Cleveland, l'un des meilleurs de la NFL, devra bousculer le faible front offensif des Bengals, pour parvenir à presser le quart Joe Burrow et l'empêcher de compléter ses passes à ses excellents receveurs Ja'Marr Chase et Tee Higgins.



Cependant, Burrow (photo ci-dessus) excelle sous la pression des chasseurs de quart adverses.  Il fait partie des meilleurs à son poste pour lancer rapidement ses passes, tout en limitant les revirements, même dans des situations où le temps manque.  Mais dans ces circonstances, il est vrai que ces passes sont inévitablement plus courtes que s'il avait le temps de tenter de longs jeux pour Chase, le meilleur ailier éloigné de la NFL.  

En cas d'urgence, Burrow peut également compter sur un dépanneur fiable en lançant le ballon à son demi offensif Chase Brown, dont on estime qu'il pourrait amasser 1 500 verges de gains combinés, passes et courses, cette saison.

Dimanche, à 13 hres, au bruyant "Dawg Pound" de Cleveland, on s'attend à un match chaudement disputé, au cours duquel la féroce défensive des Browns pourrait faire la vie dure à Burrow (i.e. sacs) et au reste de l'attaque des Bengals.  Cleveland a dans ses rangs le meilleur joueur défensif de la Ligue en l'ailier extérieur Myles Garrett; et le demi de coin étoile Denzel Ward surveillera étroitement Ja'Marr Chase pour l'empêcher de gagner la partie à lui seul, comme il peut parfois le faire.

Mais de l'autre côté, chez les Bengals, il ne faut pas oublier que c'est Trey Hendrickson, l'homologue de Garrett à la même position, qui a été le meilleur chasseur de quart de la NFL avec 17½ sacs, la saison passée.  Garrett a fini 2e, avec 14 sacs. 
 


La réplique offensive des Browns pourrait toutefois être assez limitée étant donnés les effectifs modestes de l'équipe, de ce côté-là du ballon.  Avec le vétéran quart arrière Joe Flacco, 40 ans (photo ci-dessus), à la tête de l'attaque, et sa mobilité réduite derrière une ligne offensive douteuse (27e de la NFL l'an passé, pour la protection sur les jeux de passes), il n’est pas surprenant que les experts aient désigné ce club comme celui qui marquera le moins de points cette saison dans la NFL.

À défaut d'être une grande menace pour le jeu aérien, Flacco peut profiter de sa vaste expérience pour garder son sang froid, dans l'excitation générale de ce match d'ouverture, et diriger une attaque conservatrice qui évitera les risques inutiles et les erreurs coûteuses.

Du même coup, cependant, la production offensive du club local risque d'être anémique, à moins que les Bengals prennent les Browns à la légère.  Flacco dispose tout de même d'armes offensives non négligeables avec l'ailier espacé Jerry Jeudy (photo ci-dessous), et l'ailier rapproché David Njoku.  Et la tertiaire des Bengals est très vulnérable.



C'est tout le contraire pour leurs adversaires de dimanche.  Avec tout leur talent offensif, les Bengals ont la capacité d'illuminer rapidement le tableau de pointage, à condition que leur ligne offensive tienne bon.  Mais on s'attend à un bas pointage pour cette affrontement, les deux clubs jouant de prudence, et le jeu au sol étant à l'honneur.

Au final, Joe Burrow, l’un des meilleurs quarts arrières de la Ligue Nationale, s’imposera grâce à son talent, son leadership, et sa capacité de faire des jeux explosifs.  Il surmontera l'adversité de la solide défense des Browns, et offrira une victoire serrée à son équipe, malgré les cris enflammés de l'assourdissant "Dawg Pound", une foule enragée qui tentera de faire valoir l'avantage du terrain à son équipe.  Une équipe à qui les experts prédisent le dernier rang de la NFL, avec une fiche de trois victoires seulement...

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N.B. → Pour une analyse plus approfondie de l'alignement des deux clubs, voir mes articles précédents.